Les dispositifs destinés à développer l’emploi des jeunes sont en plein boom depuis les décisions adoptées en février 2011.
Les chiffres communiqués ces derniers jours par le ministre du Travail confirment de façon spectaculaire la montée en puissance de l’Ansej et de la Cnac. Avec plus de 60 000 micro-entreprises financées et plus de 120 000 emplois créés l’année dernière, l’Ansej augmente encore de 50% ses performances déjà exceptionnelles de 2011.
Les chiffres concernant le dispositif jumeau de la Cnac sont également en augmentation très sensible. Ils ont conduit à la création au cours de l’année 2012 de près 30 000 micro-entreprises qui auraient généré plus de 60 000 emplois. A l’origine de l’accélération des activités des deux agences en 2011 et 2012, leurs DG mentionnent les décisions prises le 22 février 2011 qui ramènent l’apport personnel au niveau symbolique de 1 ou 2% du montant de l’investissement, ainsi que les facilitations dans l’accès aux locaux.
L’emploi de jeunes, combien ça coûte ?
Il n’existe pour l’instant aucune évaluation du coût financier global des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics. Pour la bonne raison qu’aucune institution gouvernementale n’a jugé utile de la faire jusqu’à présent. Au niveau le plus global, un spécialiste du traitement de ces dossiers au sein d’une banque publique se livre à une tentative de chiffrage : «En retenant l’hypothèse d’un crédit moyen de 4 millions de dinars, les financements Ansej et Cnac qui ont concerné au total un peu plus de 90 000 dossiers en 2012 pourraient s’élever à près de 360 milliards de dinars, soit pas très loin de 5 milliards de dollars».
Des financements dans lesquels les banques publiques sont en première ligne. On sait que dans les deux dispositifs qui ont été uniformisés, 70% du crédit sont à la charge des banques à côté du prêt non rémunéré, représentant 28 ou 29% du crédit qui est consenti par les agences concernées tandis que l’apport personnel a été ramené au niveau symbolique de 1 à 2% du crédit.