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Plan quinquennal 2015 - 2019
Le BTPH absorbera 50 milliards Usd

Le secteur du bâtiment et des travaux publics est sur les tablettes de l’actuelle gouvernement. Le secteur des transports, en particulier pour l’Autoroute transsaharienne, traversant la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria, et les projets pour le prochain quinquennal (2015-2019) déjà énoncés sont toujours en attente. On notera 1 000 km d’autoroutes, 700 km de voies express et plus de 7 000 km de routes et chemins nationaux, la construction de 1 500 ouvrages d’arts. L’autoroute dans les Hauts-Plateaux, en cours d’étude dont le coût atteindra près de 700 Mds de dinars pour une longueur de 1 000 km. Pour ce faire, des groupements d’entreprises nationales seront sollicités par le Ministère du BTP, exigeant toutefois “une expérience et un savoir-faire avéré”. Concernant la Transsaharienne, il lui reste un tronçon qui totalise environ 400 km afin de raccorder les ports du littoral aux wilayas du Sud, poussant même l’initiative plus loin, en atteignant le Mali, le Niger et le Tchad.

 

Le bâtiment à travers divers programmes de construction

A fin 2013, 1,9 million de logements ont été lancés, soit 85% du volume total, du bâtiment tertiaire, 5 villes nouvelles, 172 hôpitaux, 80 stades, etc. Entrepreneurs et experts s’accordent à dire que le secteur du bâtiment et des travaux publics a une grande part dans la croissance économique de l’Algérie mais ils affirment qu’il est encore trop tôt pour établir un bilan de cette activité en 2013.

 

Cette carence n’empêche pas le président du Collège national des experts architectes, Abdelhamid Boudaoud, et le président de la Confédération générale des entreprises algériennes, Habib Yousfi, d’évaluer ce marché à plusieurs milliards de dollars.

En se basant sur un montant de 30 milliards de dollars pour le secteur de l’habitat en cinq ans, Boudaoud indique que chaque année, ce sont 6 milliards de dollars qui sont alloués à ce secteur. Globalement, il souligne que près de la moitié des 286 milliards de dollars alloués à l’investissement en cinq ans, près de la moitié est destinée au secteur du BTPH, soit 140 milliards de dollars. Chaque année, ce sont près de 30 milliards de dollars qui sont, donc, versés à ce domaine d’activité.

 

Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a souligné que 25 milliards de dollars sont alloués à son secteur en cinq ans, ce qui donne 5 milliards par année. La différence entre ces diverses données est expliquée par le sens donné au secteur des travaux publics qui dépasse dans sa globalité la dénomination réservée à un seul ministère et les projets qui lui sont rattachés.

L’économiste Abderrahmane Mebtoul, se référant aux données du FMI, indique que même si plus de 40% du produit intérieur brut sont générés par les hydrocarbures, en réalité, c’est le BTPH qui tire la croissance actuelle grâce aux investissements qui sont consentis.

 

La même source estime que malgré ces investissements, le secteur n’a pas amélioré ses performances car toutes les conditions ne sont pas réunies pour ce faire ce qui aurait pu contribuer davantage à la croissance.

Ainsi, il constate un écart entre le niveau de décaissement effectif et la faiblesse de la capacité du marché algérien à absorber les investissements projetés, notamment du secteur du BTP.

 

La faiblesse des capacités d’absorption des entreprises est aussi signalée par Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes, qui met l’accent sur d’autres problèmes en espérant que le gouvernement puisse contribuer à leur règlement en collaboration avec le patronat.

 

Il est à rappeler que quatre sous-commissions issues du groupe de travail de la dernière tripartie, chargées du secteur du bâtiment et des travaux publics, ont été installées.

Elles ont pour mission de proposer les modalités de facilitation de la participation des entreprises nationales du secteur à la réalisation du programme national de l’équipement. La révision des textes juridiques relatifs, notamment, aux cahiers de charges et à la promotion immobilière ainsi qu’au développement des entreprises nationales activant dans le bâtiment et les travaux publics sont des points à l’ordre du jour.

 

L’un des domaines pour lesquels des prévisions précises sont élaborées est celui du ciment car les besoins de consommation appellent de nouveaux investissements.

 

La production nationale de ciment pourrait atteindre 44 millions de tonnes par an à l’horizon 2022 grâce à l’installation de nouvelles cimenteries dans de nombreuses régions du pays, avait indiqué le président du conseil d’administration de l’Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), Hocine Anane.

 

Selon ce responsable, les prévisions de consommation annuelle de ciment en Algérie en 2020 sont de 30 millions de tonnes, ce qui permet de dégager un surplus pour l’exportation. Actuellement, le pays dispose de 14 cimenteries, dont deux appartiennent au secteur privé avec une capacité de production installée de 19,5 millions de tonnes par an, alors que la consommation varie entre 20 et 21 millions de tonnes.

 

Produits rouges, agrégats, agglomérés, plâtres, rond à béton, sable sont d’autres matériaux de construction dont la demande ne cesse d’augmenter en parallèle avec les programmes de construction de logements, d’infrastructures de base et de réalisation de routes et de barrages.

 

L’importation compense le manque de production nationale. Le manque à gagner en production nationale est alors compensé par les importations qui sont aussi un indicateur sur l’activité du secteur.

 

Matériaux de construction

Les importations des principaux matériaux de construction (ciments, bois et aciers) ont atteint 1,64 milliard de dollars rien que lors des six premiers mois de 2013 contre 1,63 milliard de dollars à la même période en 2012, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques.

 

En volume, les quantités importées sont passées de 3,556 millions de tonnes au 1er semestre 2012 à 4,767 millions de tonnes à la même période de 2013, soit une hausse (34%) tirée principalement par les importations de ciment qui ont augmenté de près de 93%.

 

En effet, les importations de ciment ont accentué leur hausse durant le 1er semestre 2013 en termes de valeur et de quantité, situation encouragée par le lancement d’importants projets de construction et de la demande interne. Cette hausse entamée depuis 2012, où les importations ont presque doublé, a été de près de 85,96% en valeur à 211,59 millions de dollars durant le 1er semestre 2013, contre 113,78 millions à la même période de 2012. Les quantités importées ont connu également une forte hausse de près de 93%, passant de 1,240 million de tonnes à 2,393 millions de tonnes durant la même période de référence.

Pour rappel, pour toute l’année 2012, les importations des matériaux de construction ont augmenté de près de 12%, totalisant 2,89 milliards de dollars. Cette hausse a été tirée par les importations de ciment qui ont augmenté de 94,67% pour atteindre 244,4 millions de dollars. La situation n’a guère évolué lors du troisième trimestre 2013. D’ailleurs, la facture des importations a augmenté de 26% pour dépasser 2,8 milliards de dollars durant les neuf premiers mois de 2013, a indiqué, fin octobre dernier, le même Centre national. Les importations des principaux matériaux ont alors atteint 2,85 milliards de dollars de janvier à septembre derniers contre 2,26 milliards de dollars durant la même période en 2012, soit plus de 26,06%.

 

Les quantités importées sont passées de 5,34 millions de tonnes durant les neuf premiers mois en 2012 à 18,38 millions de tonnes à la même période en 2013, enregistrant une hausse vertigineuse de 244%, tirée principalement par les importations de ciment (65%), de fer et d’acier (28%) ainsi que le bois (4%).

 

Lies Asselah

 

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