Le lancement du projet de production de phosphate intégré PPI fera de l’Algérie un pays exportateurs d’engrais et de fertilisants et produira à terme l’équivalent de 5,4 millions de tonnes d’engrais par an.
Le projet de production de phosphate intégré (PPI) doit bénéficier d’une «importance majeure et exceptionnelle» pour son aboutissement sur le terrain. Ce sont les termes utilisés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au cours du Conseil des ministres de ce dimanche, pour démontrer l’aspect stratégique et crucial de ce mégaprojet prometteur. Il n a pas manqué de qualifier le PPI de «l’un des projets phares et décisifs pour le secteur minier dans l’histoire de l’Algérie», dont «la concrétisation mérite tous les sacrifices», a-t-il soutenu. Selon le communiqué ayant sanctionné les travaux du Conseil des ministres, le président de la République a ordonné l’accélération de «l’aménagement et la réalisation de la ligne ferroviaire Tébessa- Port d’Annaba pour le lancement et la concrétisation effective de ce projet important avec nos partenaires chinois».
Le chef de l’État qui accorde un intérêt accru à ce projet, mise sur sa contribution «à la diversification de l’économie nationale et à la création d’une nouvelle richesse». Un projet qui aura un impact directe, notamment relancera l’industrie des engins d’extraction, de traitement et de transport.
Ghar Jbilet, l’une des plus grandes réserves de fer et de phosphate de la planète, dans la wilaya de Tindouf. Un projet structurant, étant donné son caractère stratégique, mais connaît encore un retard de lancement. Pour rappel, «le projet phosphate intégré (PPI) permettra à l’Algérie d’être l’un des principaux pays exportateurs d’engrais et de fertilisants dans le monde», selon les termes du P-DG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar.
À terme, la société mixte algéro-chinoise créée à l’issue d’un actionnariat entre quatre sociétés, produira l’équivalent de 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Dénommée (Acfc), «Algerian Chinese Fertilizers Company», cette société mixte issue d’un pacte d’actionnaires entre les groupes algériens la filiale de Sonatrach Asmidal et Manadjim El Djazair Manal d’une part, et les sociétés chinoises «Wuhuan» et «Tian’an» est dotée d’un investissement global de 7 milliards de dollars. Acfc est également détenue à hauteur de 56% par la partie algérienne et à hauteur de 44% par la partie chinoise. Pour l’instant, la production nationale de l’Algérie avoisine les 3 millions de tonnes d’urée. Une fois en service, Acfc doublera cette capacité actuelle pour atteindre les 6 millions de tonnes de produits phosphatés annuellement.