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Interview/Adlène Menani, p-dg de l’Etuhp Menani
Notre objectif est de rivaliser avec les sociétés internationales

BTP matériels Algérie : Vous êtes un des non moindres entrepreneurs privés algériens dans divers créneaux des travaux publics. Voulez-vous bien nous donner avant tout un aperçu sur le domaine de votre compétence ?

M. Adlène Menani : De prime à bord, c’est notre honneur que de présenter mon entreprise aux lecteurs de BTP matériels Algérie. Il y a lieu de rappeler ici que l’entreprise a fait un parcours de 40 ans. Elle commencé en tant que sous-traitant de Sonelgaz dans les années 1970. Elle fut créée en ce.e période par mon défunt père, Bachir Menani, avant qu’elle ne passe sous ma coupe. Etuhp est une entreprise familiale. Depuis, elle a évolué d’un effectif de 12 personnes pour employé aujourd’hui plus de 2 400 travailleurs sur plusieurs filiales.

Vous comptez 20 filiales aux côtés de Etuhp Menani qui est bien implantée sur le territoire na&onal (d’est en ouest et du nord au sud). Cela est un vrai succès à méditer, mais pouvez nous en dire un peu plus sur votre itinéraire ?

Dès le début, nous avons eu l’ambition de prendre des parts conséquentes du marché national. L’entreprise mère, comme je vous l’ai cité, est spécialisée dans les domaines de l’installation de gaz, des branchements des réseaux de distribution. Il faut dire qu’elle est l’une des initiatrices dans le créneau et reste le premier vivier de toutes les autres qui sont nées par la suite dans divers domaines de l’hydraulique, de télécommunication, de travaux publics.
Puis, des installations intérieures au réseau, on a évolué vers le transport de gaz par pipe du gazoduc à la localité désignée par Sonelgaz. D’autres évolutions ont été enregistrées du fait de notre maîtrise des installations de la fabrication de réseau, ce qui nous a aussi permis crescendo d’introduire en avant première des matériaux nobles dans un autre domaine, à savoir de l’eau durant les années 1990. A partir de là, nous avons pu réaliser des ouvrages dans l’hydraulique. Evidemment, au début, nous avons fait dans l’adduction d’eau potable pour aboutir à la réalisation des stations de traitement et d’épuration d’eau. Au fil des années, nous avons conquis la maîtrise dans deux domaines de l’énergie et l’hydraulique. Compte tenu de notre évolution, nous avons intégré au fur et à mesure les activités périphériques et on a alors commencé à intégrer, d’abord, le génie civil et timidement le bâtiment, ce qui en soi nous a amenés — à partir de 2008 — à revoir notre mode d’organisation. Au vu de l’ampleur et de l’importance de notre société par son chiffre d’affaires, son effectif et l’espace par sa présence sur presque tout le territoire national, nous a quelque peu obligé de revoir toute la gestion par la filialisation suivant les spécialités et dirigeants. Soit 22 sociétés qui sont filiales ou des cadres dirigeants ont pris part dans ces sociétés avec tous les avantages inhérents. Ce.e solution idoine nous a permis de passer à une autre dimension.

Sur les 22 filiales, quels sont les créneaux nouveaux que vous avez inves&s ?
On n’a pas développé de nouveaux créneaux, c’est-à-dire que ce ne sont pas des activités nouvelles. Nous avons plutôt libéré les initiatives en développant certains départements en entreprises autonomes. C’est par souci d’une meilleure gestion à la norme qu’exige le marché, qu’on a filialisé les activités regroupées alors dans une ou deux entreprises. Par exemple, on a créé Conhyde qui a trait uniquement au domaine de l’énergie (transport de gaz) afin de pouvoir prendre dans un avenir proche son envol. Elle a un plan de charges obtenu de la société mère, à savoir Etuhp Menani, idem à Constantine, où on a créé Projectal qui intervient sur certaines wilayas de l’Est : Mila, Skikda pour ne citer que celles-ci. Vu le volume de notre parc équipement de toutes nos entreprises qui dépasse les 500 unités toutes confondues, nous avons également filialisé la maintenance dans la société Mtse qui entretient des relations commerciales avec le reste des filiales au lieu d’une simple relation administrative comme c’était le cas dans un département.

Votre présence semble plus forte dans les deux créneaux de l’énergie et de l’hydraulique. Qu’en est-il de vos ac&vités des travaux publics. Avez-vous déjà conquis des projets durant le quinquennal 2005- 2009 ?
Les activités travaux publics sont des activités secondaires comparées au deux domaines qu’on a cités, mais il demeure que nous sommes présents dans le génie civil, carrière et autres.

Est-ce que vous espérez prendre part aux grands projets annoncés déjà. Avezvous les capacités de le faire ?
Nous ne voyons pas les choses de la sorte, l’essentiel pour nous est que durant deux années, nous nous sommes concentré sur notre réorganisation et l’assainissement de notre situation, comme l’évolution dans l’ordre naturel des choses nous l’a imposé.

Donc, de ce fait, peut-on conclure que cela va de soi et que vous êtes prêt pour mieux a’aquer ?

Dans ce.e réorganisation, nous avons accordé beaucoup d’importance à la qualité de l’encadrement, car, pour nous, la ressource humaine est une réelle valeur ajouté ; après, le reste suit, même si l’on considère que le marché algérien est juteux, mais pour nous, ce qui compte est de participer à la construction du pays et par la même occasion, se réaliser en allant toujours de l’avant. Et puis, mon ambition est que l’entreprise algérienne devienne l’ambassadrice et s’exporte après avoir fait ses exploits et performances au niveau national.

En parlant de construire ensemble l’excellence, quel est votre projet réalisé qui fait votre fierté ?
C’est mon tout premier projet, aussi petit soit-il, mais très compliqué à la réalisation par ses risques. Il s’agissait de réaliser une canalisation en surélevé sur le pont de Oued Sidi Zarzour qui alimente l’autre rive de Biskra en gaz naturel. A l’époque, on l’avait réalisé davantage par défis au vu des moyens de bord dont on disposait. De surcroît, nous l’avons réalisé en plein mois d’août (1988).

Vous avez engagé des réformes au sein de votre entreprise qui a accouché de 22 filiales. Vous avez décroché la catégorie VIII de la hiérarchie des ac&vités hydrauliques, travaux publics et génie civil et cer&fié ISO 9001, en 2008. Pourriezvous nous dire quels sont vos prochains développements, par exemple l’excellence ?

J’ai repris l’entreprise, en 1988, après qu’elle était gelée par mon père en 1984. A ma sortie de l’université, après avoir effectué un cursus en sciences économiques et financières, je l’ai réactivée. En réalité, l’entreprise m’était déjà familière puisque je l’ai pratiquée à 12 ans. Donc, depuis, nous avons réalisé pas mal de projets mais nous restons toujours à l’écoute du marché et on se réadapte à chaque fois que le besoin se fait ressentir. Mais, mon objectif est d’a.eindre des niveaux de performance qui égalisent celles des sociétés internationales, et cela n’est possible que si on se forge davantage et on accède à d’autres niveaux de performance qui passent, entre autres, par des partenariats.

Karima Alilatene

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