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Ben Omrane Sofiane, deputy general manager Ival Spa
« Nous serons le premier privé à faire le montage de véhicules industriels en conformité avec le cahier des charges »

 

  • Ben Omrane Sofiane, deputy general manager Ival Spa
    Ben Omrane Sofiane, deputy general manager Ival Spa

    Btp Algérie : Il y a quelques jours, vous avez annoncé la signature des protocoles de partenariat industriel avec plusieurs partenaires italiens. Avant ce jour, au Salon de l’automobile, vous avez déjà annoncé sur nos colonnes qu’il s’agit-là d’un vieux projet datant de 2001 que vous sortez de vos tiroirs ; peut-on avoir davantage de détails à ce sujet ?

Ben Omar Sofiane : Au fait, il s’agit de deux projets, comme énoncé dans le dernier communiqué diffusé. Le premier concerne le montage et production dans le futur de véhicules industriels Iveco, et dont l’aboutissement est prévu fin 2016. Le second projet concerne la carrosserie industrielle de semi-remorques, montage de super structure, notamment les bennes, plateaux ridelles et autres dérivés du style frigo. Le second projet industriel de carrosserie sera fait avec le soutien de partenaires du métier. Nous avons déjà signé avec Gervasi, qui est spécialisé dans tout ce qui est benne basculante. Le deuxième accord a été signé avec l’italien BOB pour la production des systèmes hydrauliques concernant les conteneurs de déchets (à ordure) dans le secteur environnemental.

On prévoit également très prochainement la signature d’un troisième contrat de partenariat avec un constructeur de semi-remorques, et là, on se réserve encore son annonce, c’est trop tôt d’en parler. Mais on le fera à temps utile.

  • Au-delà de la volonté de se conformer au nouveau cadre réglementaire, peut-on avoir plus de détails sur le montage des VI ? Vous ne citez pas la signature du protocole avec Iveco, mais si on tient compte de vos propos, vous semblez avancer dans les négociations. Peut-on savoir si vous avez déjà signé ou pas encore ?

Tout d’abord, nous sommes déjà à pied d’œuvre. Nous sommes en phase de décider des quantités et typologie des véhicules à produire en premier. Ça va être dans la gamme Iveco. Ce qui est sûr et va de soi, c’est qu’on va produire le produit phare qu’on importe sans évoquer, évidemment, les véhicules spéciaux. Concernant la signature, elle se fera très prochainement ; nous y travaillons dessus et on l’annoncera en temps utile. Mais le plus important entre nous, Ival, et notre partenaire historique de presque 20 ans Iveco, c’est cette présence d’Iveco très ancienne sur le marché algérien, ce qui en soi nous rend la tâche facile et nous pousse pour que la réalisation se concrétise dans les meilleurs délais. Mais il y a des étapes à respecter, à savoir la localisation de terrains, les études de génie civil, la viabilisation, les aménagements du terrain, autrement dit, se mettre en conditions de production. Donc, nous sommes en train de travailler sur les étapes à suivre, les développer, le processus des Ckd, les standards…

  • Peut-on avoir plus de détails sur le standard Ckd ?

Nous avons opté pour la standard 4. L’avantage du Ckd c’est qu’au-delà d’être générateur d’emploi entre ingénieurs et techniciens qui vont bénéficier de formation, il va créer tout un tissu industriel de PME autour qui va accompagner notre activité et est lié à son développement. Et au fur à mesure, on procédera à augmenter l’intégration. C’est notre objectif.

  • Le secteur industriel en Algérie est souffrant de l’importation ; les deux n’arrivent pas à cohabiter sans que l’un ne nuise à l’autre. Vous-même vous nous avez fait part que c’était un projet de 2001 que vous avez sorti de vos placards ; qu’est-ce qui a changé depuis ?

Réaliser un tel investissement à l’époque n’était pas possible, même si le marché était là, car à lui seul ne suffisait pas. Après études et calcul économique, nous avons fait marche arrière, car il n’y avait pas vraiment de volonté à pousser dans ce sens, et puis l’encadrement ne s’y prêtait pas à un pareil investissement. On se serait retrouvé seul face à une concurrence de l’import. Mais la nouvelle loi fait obligation à tous de le faire.

  • C’est quoi la plus-value, si les coûts des investissements et la création de l’emploi feront réévaluer les prix à la hausse, sachant que le camion est un outil de production pour…

Certes au début, il va y avoir des écarts de prix par rapport à l’import, mais il appartient à la discrétion du constructeur de répartir le retour de son investissement sur le long terme. Aller dans la voie de l’industrialisation, c’est avoir des projections sur l’avenir, ce n’est pas le même état d’esprit qui règne dans la revente en l’état ; il faut qu’il y ait retour d’investissement immédiat. Pour cela, nous avons confiance en les pouvoirs publics pour pousser et encourager dans cette voie.

  • Vous semblez plus que confiant malgré le scepticisme de vos concurrents dû à l’instabilité réglementaire. Le gouvernement est revenu plusieurs fois sur certaines décisions. Ne pensez-vous pas qu’à ce rythme, vous serez le deuxième, après Mercedes, à lancer son unité de montage ? Avez-vous déjà désigné le bureau d’étude ?

Normalement, au rythme actuel des choses et de notre travail, il est fort probable que nous serons parmi les premiers à mettre en œuvre les exigences du cahier des charges des concessionnaires.

Le projet va débuter, si tout va bien, la fin de l’année en cours ou au plu tard début février 2016.

Le démarrage, c’est le commencement des travaux, ensuite le start-up, soit le montage en blanc, les prototypes, etc.

Le gouvernement n’est pas revenu sur ses décisions. Il y a eu des modifications qui ont été bien expliquées, dont celles concernant l’ESP et les airbags. L’ESP est un dispositif qui ne peut pas s’appliquer sur toutes les catégories des véhicules. Il est incompatible sur les véhicules de chantier et 4×4. C’est une rectification.

La première protection est l’obligation faite à tous les importateurs à procéder. C’est un engagement clair à tous les concessionnaires. 18 mois c’est largement suffisant pour montrer les intentions industrielles.

Concernant le second volet de votre question, nous travaillons avec plusieurs bureaux d’étude nationaux et autres italiens sur recommandation de notre partenaire pour un transfert du know how.

  • Vous avez dit plus haut carrosserie plus montage, deux projets ; lequel sera le premier à mettre en œuvre ?

Ce sont deux projets distincts, bien qu’ils soient en lien. Nous travaillons parallèlement sur les deux, même si la carrosserie est moins complexe que le montage des véhicules.

  • Pourquoi la carrosserie alors qu’il y a plusieurs carrossiers ?

Ce que nous voulons c’est apporter un produit de qualité qui respecte et reflète les qualités du produit importé déjà d’Europe. La concurrence servira à améliorer la qualité à la faveur du client final. Et puis, il y a un éventail très large de variétés de carrosserie.

  • Avez-vous déjà évalué ou estimé le coût du projet de montage ?

A titre indicatif et estimatif, il est de l’ordre de 5 milliards de dinars.

Karima Alilatene.

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