Le Salon de Batimatec, qui a déjà connu 13 éditions, s’est confirmé comme un rendez- vous incontournable, en 2009 et en 2010, où il a battu tous les records de participation. Pour rappel, il est passé de 72 exposants, en 1998, à 700 en 2009, dont 300 firmes étrangères ; c’est dire l’attrait que portent les entreprises nationales ou internationales au secteur de la construction qui est au coeur des programmes lancés ou à avenir. De ce fait, le Batimatec peut se targuer, aujourd’hui, comme le principal événement international dumarché de la construction à l’échelle continentale. Il le sera davantage dans les prochaines éditions par la mise en oeuvre d’un nouveau plan quinquennal 2010- 2014.
Il y’a lieu de rappeler, dans ces colonnes à l’occasion de cet événement, quelques chiffres annoncés qui expliquent cet engouement, à commencer par les 286 milliards de dollars que les pouvoirs publics comptent investir entre 2010 et 2014. Ils se scindent en deux grands programmes, à savoir : l’achèvement des projets déjà en cours de réalisation tels que les rails, les autoroutes, l’AEP, avec une enveloppe de 130 milliards de dollars, soit un montant de l’ordre de 9 700 milliards de dinars, ainsi que le lancement de nouveaux projets pour un montant de 156 milliards de dollars, soit 11 534 milliards de dinars. Sur l’ensemble, plus de 40%des investissements publics réservés à ce plan seront orientés vers l’amélioration des conditions sociales. Cela passe en prime par un ambitieux projet de réalisation de 2 millions de logements, la construction de 35 barrages, de 400 piscines et plus de 200 auberges de jeunesse et maisons de jeunes ; 1 000 collèges et 850 lycées ; 1 500 infrastructures de santé, en plus de la création de nouvelles zones industrielles pour les nouvelles PME/PMI.
Le BTP au menu
Au-delà du fait que Batimatec soit une vitrine commerciale dans le domaine des matériaux de construction et des travaux publics, qui regroupera tous les secteurs autour des métiers du bâtiment, on notera les équipements industriels et outillages, matériaux de construction, matériel de sécurité, de services liés au BTP, de l’ingénierie, de la maintenance industrielle, des gros oeuvres du bâtiment et des travaux publics, du second oeuvre du bâtiment, des constructeurs de briqueterie, de la logistique de transport etc. La nouveauté pour l’édition de cette année, comme annoncée par l’organisateur, est l’espace qui sera dédié de nouveau aux jeunes investisseurs dans le cadre du programmeAnsej. Il faut s’attendre à des débats autour de l’entreprise à travers les conférences et les journées d’étude qui seront organisées. Des partenaires nationaux ou étrangers profiteront, une nouvelle fois, à travers ce Salon, pour créer des occasions pour le développement de relations d’affaires et de partenariat. Citons le réseau Finances & Conseil Méditerranée (FCM) et la Direction des affaires internationales de la Chambre de commerce et d’industrieMarseille- Provence qui annonce l’organisation des rendez-vous BTOB autour des ateliers interprofessionnels : «PME : Comment se développer en Algérie ?». Il portera sur «les marchés publics, le contrôle des comptabilités, le marché informel, les évolutions juridiques qui favorisent le rapprochement d’entreprises, le code des investissements… », et «Financement de l’entreprise en Algérie : les différents outils existants [factoring, leasing, crédits, capital risque], la création et le développement de l’entreprise, flux avec les pays partenaires… ».
Organisation de journées techniques
Batimatec 2001 promet d’être riche en informations, selon l’annonce faite par les deux organisateurs. A cet effet, des journées techniques seront au menu avec l’organisation de conférences autour de la présentation du programme de l’habitat et de l’urbanisme pour 2010/2014. Le logement promotionnel aidé (LPA), le parachèvement des constructions et la nouvelle organisation mise en place pour l’urbanisme, les métiers du bâtiment et les besoins en formation, feront l’objet de ces journées et seront respectivement animées par MM. Boukhari T., directeur central, Makhlouf Naït Saâda, inspecteur général de l’urbanisme, et M. Meddane, DRH au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (MHU). D’autres thèmes seront aussi au programme de ces activité professionnelles, à savoir : le contrôle des corps de l’état technique dans le bâtiment : référentiel et agréments, le béton cellulaire et la qualification des entreprises pour l’accès à la commande publique dans le bâtiment.