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Entretien avec Hicham Keddour, directeur commercial du groupe Amimer
Amimer Energie, un constructeur local aux ambitions internationales

M. Hicham Keddour, directeur commercial et marketing.
M. Hicham Keddour, directeur commercial et marketing.

BTP Algérie : Qui est Amimer Energie : un groupe privé ou public ?

Hicham Keddour : Amimer Energie est un groupe qui était, à la base, créé par la famille Boukhedami, originaire de Seddouk (wilaya de Béjaïa), là où est implantée l’usine principale d’Amimer Energie. Amimer Energie existe depuis plus de 23 ans. Elle est spécialisée dans la construction de groupes électrogènes et des centrales électriques, à savoir les équipements de production de l’énergie.

Actuellement, Amimer Energie est détenue par deux actionnaires, à savoir la famille Boukheddami avec 64% des parts et un fonds d’investissement multinational qui détinet les 36% restants du capital. Elle est passée de statut d’une SPA.

 

Pouvez-vous nous définir la gamme que vous produisez ?

Les équipements produisant de l’énergie sont divisés en deux catégories, : les groupes électrogènes et les mini-centrales électriques.

Les groupes électrogènes vont de 2,5 KVA jusqu’à 2 500 KVA. Notre gamme est large, elle va du groupe pour usage domestique à celui des grands chantiers pour les grandes installations pour relayer toute une ligne au cas de coupure de l’électricité.

En production continue d’énergie, nous disposons également d’une gamme plus puissante pouvant assurer l’alimentation en électricité sur un site éloigné où il n’y a pas les lignes de Sonelgaz. Evidemment, dans ces cas de figure, même avec des groupes synchronisés qui se relaient pour ne pas tomber en panne par exemple. Nous sommes également le premier fournisseur de Sonelgaz, après les fournisseurs classiques de turbines, parce qu’il y a des sites assez éloignés où Sonelgaz a besoin de produire de l’énergie.

Cette production sur le site ou sur la ligne n’a pas recours à des turbines qui vont générer de grands coûts, donc de gros investissements, qui quelquefois ne sont pas rentable. Qui dit turbine dit au minimum un ordre de 4 MW. Mais en dessous de 4 MW, nul besoin des turbines, et c’est dans ce segment qu’Amimer Energie a développé des solutions modulaires et tractables, notamment des machines sur roues qui peuvent être tractées et déplacées pour un petit peu ponctuer le besoin.

Par exemple sur une zone où on enregistre un besoin de 3 MW, on installe un module de 3 MW en un ou deux modules de plus de 1 ou 1 MW. et s’il y a un besoin plus en énergie, il suffit d’ajouter un autre module de 1 MW ou 500 KVA. C’est vraiment une solution extensible et flexible, et si le besoin diminue, il suffit seulement de débrancher un uu deux modules selon le besoin. Le groupe active sur deux segments, notamment sur des projets qui nécessitent aussi bien des mini-centrales que des groupes électrogènes. Sur le volet conventionnel, nous proposons les produits standards qui vont de 2,5 à 2 500 KVA, des produits qu’on exporte. Au second volet, à savoir les mini-centrales, celles-ci se gèrent par projet, et chaque projet est différet car cela dépend de la zone, de l’humidité, de la température, d’un tas de paramètres, de l’attitude et du besoin lui-même du client, de ses besoins et de certains branchements de réseaux et de combien compte-t-il produire, etc.

 

Vos projets…

Depuis 2010, nous avons plusieurs projets, dont les 2 projets pour le compte de SKMT, filiale de Sonelgaz, à savoir le KDM 33 et KDM 34 pour répondre à des besoins sur la partie isolée du réseau Sonelgaz. Actuellement, nous sommes en train de réaliser sur 22 sites 79 MW. Aussi nous décroché plusieurs appels d’offres face à des sociétés étrangères. Amimer dispose de l’expertise et nous avons fourni beaucoup de   mini-centrales dans le Sud.

 

Qu’en est-il du marché international ?

Pour les groupes électrogènes, moto-pompes, moto-soudeuses, nous sommes omniprésents sur tout le territoire national. Aujourd’hui, le groupe travaille à l’international. Pour exemple, nous avons réalisé une centrale à Nouakchout et une autre à Marrakech. Aussi, nous avons exporté vers le Tchad, l’Irak, le Niger et le Mali et nous ambitionons cette année fournir le Magadagascar et même d’autres pays au Moyen-Orient.

 

Pouvez-vous nous donner une idée sur les produits conventionnels tels que les groupes électrogènes, votre quote-part du marché en Algérie etcombien avez-vous produit, par exemple, en 2014 ?

Pour l’instant, disons que nous avons des projets dans les tuyaux et des projets acquis, finalisés et notifiés. Si on prend ce qui a été finalisé ou en phase de réalisation, on est à plus de 22% de parts de marché. On est à peu près à 500 unités.

 

Le marché est de combien ?

Le marché est de 2 000 groupes sur la gamme petite puissance. Les grosses puissances sont moins volumineuses quantitativement mais elles interagissent plus sur le chiffres d’affaires. Au deuxième semestre 2014, nous aurons a réaliser moins de volume mais le chiffre d’affaire sera peut-être le double. Car nous aurons a réalisé des groupes de 600, 800 voire 1 500 KVA. On montera en puissance jusqu’à 2MW. Nos produits sont adaptés par segments, on fait de la production par segment. Les besoins diffèrent et donc les produits aussi. Quand on installe un groupe électrogène dans une assurance ou une banque ou dans une agglomération ce n’est pas la même chose. Il ne faut pas qu’il y ait du bruit, il faut que les tuyaux d’échappement soient acheminés de façon spéciale. Il faut qu’au quart de tour, le groupe électrogène prenne le relais, au cas de repture du réseau classique ; il ne faut pas qu’il tombe en panne, il y a beaucoup de choses.

 

Y a-t-il une norme spécifique ?

Sur un chantier, par exemple, pour l’ENGTP ou pour d’autres sociétés, on respecte la norme qui est de 85 décibels. Bien sûr, il faut que les produits soit normatifs, on ne fourni pas que les chantiers ; on est également fournisseur des administrations, des banques. Le ministère de la Défense est un de nos plus grands clients ainsi que la DGSN. On a développé même des gammes spécifiques pour le ministère de la Défense, par exemple pour le démarrage des avions, le démarrage des moteurs d’hélicoptères, c’est une gamme assez spécifique sur laquelle on ne peut pas communiquer.

 

Vous avez fait, donc, 1 000 en 2013, qu’en serait-il pour cette annee ?

On a réalisé à ce jour 700 mais on ambitionne de dépasser cette année les 1 000, pour le conventionnel, je précise.

 

Votre point fort, c’est combien en KVA ?

Pour le conventionnel, ce sont le 20 KVA et le 250 KVA. Le premier est dédié pour les télécommunications. Nous sommes en train de finaliser beaucoup de projets avec Mobilis. D’ailleurs, c’est nous qui avons installé les pylônes de Mobilis sur le territoire national. Aussi, nous avons produit beaucoup de 250 KVA qui est demandé dans l’industrie manufacturing. Nous avons aussi fourni des 400 KVA pour des usines. Nous enregistrons de la demande sur le 630 et le 650 KVA. Nos produits sont aussi bien demandés par les particuliers. Nous avons également fourni le marché en 2,5, 5 et 10 KVA.

 

Etes-vous moins cher par rapport aux produits importés ?

Ça dépend. On est moins cher sur des produits et on est un peu plus cher sur d’autres. Il y a aussi parfois la concurrence déloyale qui se fait sur des produits qui sont de bas de gamme. Nous, on livre le produit avec toutes les protections nécessaires. Or, par exemple, certains concurrents dénudent les produits, suppriment des choses sans communiquer avec le client, ils enlèvent, le disjoncteur de la génératrice pour vendre moins cher, alors que c’est une pièce maîtresse et la garantie n’est pas couverte pour la génératrice. Je ne cite pas de noms, car nous ne sommes pas là pour dénigrer les concurrents ; on préfère, plutôt, faire valoir nos produits.

Sonia C.

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