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Poclain
Un constructeur à la renommée solide

1927 : le début d’une grande aventure
Durant la période qui sépare la Première et la Seconde Guerre mondiale (1918- 1939), la France – comme le reste des pays européens – était dévastée par les effroyables combats du premier conflit planétaire. Elle se devait, ainsi, entrer dans une période de reconstruction économique de grande ampleur. En effet, tout comme l’industrie, les voies de communications et les infrastructures de base, le secteur agricole était dans une situation catastrophique, car les quatre années de guerre atroce (1914- 1918) avaient laissé des séquelles indélébiles. C’est ainsi qu’un génial agriculteur, qui dirigeait une importante ferme familiale dans la région de Plessis-Belleville (département de l’Oise, au nord de Paris), reprit énergiquement les choses en mains pour relever l’exploitation de ses parents. Il s’appelait Georges Bataille et avait une formation d’ingénieur agronome, une spécialité adéquate pour ses futurs et nombreux projets d’avenir. Ce précurseur de la société Poclain était né en avril 1897 et s’intéressait particulièrement aux problèmes techniques qui se posaient, alors, aux agriculteurs du terroir, ce qui l’amena à créer – le 1er mai 1927 — une petite entreprise appelée «Bataille et Léger», après s’être associé avec un mécanicien de ses amis du nom d’Antoine Léger.

Le modeste atelier était installé dans la petite ville de Lagny-le-Sec, et s’occupait de réparer, notamment, les voitures, les tracteurs, des équipements, des machines agricoles. Après la mort de son associé, en 1929, Georges Bataille devait s’occuper en solitaire des activités de l’atelier précurseur qu’il réinstalla dans sa région natale, tout juste en face de la fameuse propriété agricole familiale.

1930 : naissance des «Ateliers Poclain»
Georges Bataille entreprit rapidement de donner une plus grande ampleur au petit atelier, changea de forme à l’entreprise mère qui devint une entreprise unipersonnelle avec une nouvelle appellation : «Ateliers Poclain».

Ce nom (Poclain) n’était nullement dû au hasard ; en effet, dans le patois local, c’est la contraction de l’expression «poche [poque] à lin» à cause d’une petite mare d’eau qui se trouvait sur les lieux et qui servait, jadis, au «rouissage » (tannage et lessivage) du lin.

Cette jeune entreprise française devait, en quelques décennies, provoquer une véritable révolution dans le monde des infrastructures de base et du bâtiment, et dès le départ, elle s’imposa avec un système hydraulique unique en son genre, à l’époque, avant que les pelles hydrauliques Poclain n’envahissent différents continents et finissent par conquérir le monde…

1939-1945 : le déploiement malgré la guerre
Durant la période qui suivit le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Poclain, qui employait juste une cinquantaine d’ouvriers, bénéficia beaucoup des commandes étatiques consistant à fabriquer, principalement, des remorques, des chariots transportant des gaz, des groupes électrogènes pour le compte de l’armée française. Mais, en parallèle, l’entreprise produisait aussi dumatériel agricole ainsi que différents équipements. Néanmoins, les difficultés de la guerre eurent tôt fait de ralentir le dynamisme de cette société parmanque de main-d’oeuvre et dematières premières, surtout le minerai de fer, mais, miraculeusement, ses ateliers étaient épargnés par les bombardements terrestres et aériens qui étaient incessants ailleurs.

Le recul des troupes allemandes fut suivi par la remise en état de l’usine et la reprise de ses activités, car tout était à reconstruire dans la France dévastée par les combats et les opérations militaires du long conflit mondial.

Lentement, les commandes affluent chez Poclain et les ventes augmentent de façon vertigineuse, ce qui donna une ampleur insoupçonnée à la société née vingt ans auparavant et qui employait maintenant plus de 120 ouvriers et cadres à la libération de la France en 1945. C’est au cours de cette phase qu’a été lancée la pelleteuse TY45 (voir photo) qui obtint un succès phénoménal au cours des décennies suivantes.

1970-2010 : la prospérité
L’entreprise Poclain prospéra notablement et fit des progrès remarquables en devenant une firme multinationale de grande renommée. Elle essaima par le biais de ses nombreuses filiales, notamment aux Etats-Unis, en Espagne, en Belgique, en Grande-Bretagne, enAllemagne, aux Pays-Bas, en République Tchèque, au Japon, en Italie…

Résolument et à partir de l’année 1974, une partie de la société fut, ainsi, rachetée par le fameux constructeur américain Case (Case Poclain) alors qu’elle garda, elle, ses activités de construction dans le seul secteur des pelles hydrauliques. En ces temps-là, Poclain employait plus de 10 000 personnes.

Parmi ses réussites techniques, figure le lancement des moteurs MS, qui font partie de la 4egénération demoteurs hydrauliques de la filiale Poclain Hydraulics, qui devient une société totalement indépendante dans la première décade de ce siècle.

Une grande réussite et un bilan enviable…
Que de chemin parcouru par l’entreprise Poclain, depuis sa fondation en 1930, jusqu’à aujourd’hui ! Partie de presque rien et s’appuyant sur un modeste petit atelier de réparations mécaniques pour les besoins des agriculteurs locaux, elle devait — patiemment et à force d’efforts continus et d’une gestion rationnelle et rigoureuse – devenir une société qui rayonna, tout d’abord, en France, avant que ses produits, fiables et solides, ne parviennent à s’imposer un peu partout dans le monde entier.

La gamme des produits Poclain, très vaste et constamment à l’avant-garde technologique, recouvre maintenant un très large éventail. Elle inclut de façon régulière les innovations techniques auxquelles ses cadres et son staff dirigeant apportent une attention particulière de manière constante pour maintenir l’entreprise dans un développement continuel à haut niveau. Poclain Hydraulics (nom qu’elle porte depuis l’année 2009) élargit la portée de sa production qui inclut la fabrication desmachines de construction ou d’entretien des routes (tambours, rouleaux de pneus, finisseurs, recycleurs à froid routiers, épandeurs, niveleuses). De même pour le matériel de terrassement (chargeuses compactes ou sur pneus, pelles sur pneus, minitombereaux), le forage (perceuses, machines de forage, trancheuses), les machines minières (chargeurs, concasseurs, tunneliers…). Cette grande firme aux produits avérés intervient, également, dans d’autres domaines, comme la manutention (chariots élévateurs) et dans d’autres domaines encore (équipements industriels, matériels de forêts, agriculture), s’accaparant une place de choix au niveau mondial, grâce à son engagement digne de respect, à son dynamisme et à ses efforts constants, devenus une véritable culture d’entreprise avec le temps.

Rachid Mihoubi

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