En dépit de la consistance des programmes annoncés à court, moyen et long termes, le secteur des travaux publics enregistre beaucoup demécontentement, bien que celui-ci soit inscrit dans un plan de relance économique, même si cela n’est pas unanime aux yeux de tous les leaders d’opinion.
Plus qu’un mois pour clôturer 2O11, et les acteurs des travaux publics pensent encore une fois que c’est une année à blanc, comme 2010, concernant le lancement de l’exécution du programme 2010-2014, si ce n’est le lancement des travaux en grande pompe de la Grande mosquée et le CIC inaugurés par le président de la République en ce début du mois et qui viennent sauver la mise dans un climat d’insatisfaction généralisée. En parlant d’insatisfaction, celle-ci fuse de partout, à commencer par les donneurs d’ordres, à savoir les pouvoirs publics, euxmêmes, pour non-réception des réalisations dans les délais avancés.
Ce qui en soit remet en cause leur crédibilité, voire même celles des projets considérés budgétivores, en raison du retard et des avenants engendrés.
De l’autre côté, les entreprises du Btph et autres intervenants qui n’ont pas, eux, leurs parts dans le premier programme, fondent tous leurs espoirs et leur objectifs sur ce programme retardé de 2 ans.
Ne parlons pas du simple citoyen pour qui la réalisation de ces projets n’ont pas encore d’impact immédiat sur leur train de vie mis à part à subir encore les désagréments des chantiers non sécurisés sur divers plans, de la pression sur le plan ayant pour cause les chantiers interminables du tramway et autre remise en cause de l’ordre d’exécution des projets tel que donner la priorité à la Grande mosquée d’Alger au lieu de celui de la deuxième autoroute sans péage, qu’on nomme celle de l’espoir.
Même si beaucoup reste à faire aux plans réglementaire, normes, contrôle, durant « ce break » de 2 ans, de nouveaux mécanismes sont mis en place pour mieux préparer les entreprises à challenger et travailler dans de nouveaux cadres, soit de groupement, de partenariat, etc.
On notera, à cet effet, le programme de mise à niveau des entreprises, les financements en leasing par des banques publiques qui se mettent en place ; de l’adoption de nouvelles règles de management plus scientifiques pour répondre aux règles de l’art et normatives.
Et de l’autre côté, les fournisseurs des équipements réadaptent leurs offres et seuls ceux qui ont le souffle long pourraient survivre dans un marché animé par une compétition rude et de prix avant tout.