73e session du Comité de liaison de la Route transsaharienne : vers une instauration de la RTS en Corridor économique

0L’Algérie abritera les 27 et 28 juin les travaux de la 73e session du CLRT au niveau des ministres. Cette 73e session, dont l’ouverture sera présidée par le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, verra la participation de ministres des pays concernés par cette route stratégique, à savoir la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, ainsi que des institutions financières nationales et internationales, en présence des ambassadeurs des pays membres.

Pour rappel la RTS, qui est historiquement le premier projet africain s’inscrit dans le contexte du programme africain d’infrastructures routières mené à l’échelle du continent et portant sur 9 Grandes routes devant relier les capitales de l’ensemble des pays africains dans le souci de favoriser, par les échanges, le développement et l’intégration du continent aux plans économique et social. La RTS, dans ses effets sur le développement des échanges commerciaux entre les pays de la région, a une zone d’impact direct au sein des 6 pays concernés qui correspond à un vaste ensemble géographique, démographique et économique selon l’étude réalisée en 2009 par le CLTD présidé par Mohamed Ayadi et financé par la Badea, le projet de la Route transsaharienne (RTS) est un réseau de 9022 km, composé d’un axe principal Alger-Lagos et de trois branches de connexions en direction de Gabès, de Bamako et de N’Djamena. L’axe principal traverse l’Algérie, le Niger et le Nigéria, et passe principalement par Ghardaïa et Tamanrasset, puis Agadez et Zinder, et ensuite Kano et Kaduna, sur une longueur totale de près de 4500 km. L’axe principal de la Route transsaharienne est à l’état d’une route revêtue sur 95% de son linéaire. Avec l’achèvement des travaux sur la section Tamanrasset-In Guezzam en Algérie, il n’en reste qu’un tronçon de 238 km à l’état de piste entre In Guezzam et Arlit au Niger.

La Zone d’impact de la Route Transsaharienne (RTS) ( voir illustration) avec ses trois branche tunisienne et tchadienne peut ainsi être considérée comme constituée, d’un premier espace représentant, 32 régions traversées, 74 agglomérations traversées, 4,4 millions de km2 et 60 millions d’habitants ensuite d’un second espace représentant le reste de chacun des 6 pays concernés, soit , 2,8 millions de km2 et 172 millions d’habitants et d’un troisième espace représentant les pays limitrophes, soit 7 pays, totalisant 4,7 millions de km2, 120 millions d’habitants, 150 milliards US $ de commerce extérieur, contre, 297 milliards US $ pour les 6 pays de la Route transsaharienne.

0-1Au terme des travaux de la conférence donnée par Ayadi en 2021 à Alger, il rappelle que le projet est en harmonie avec les visions des schémas continentaux et nationaux pour le développement des grands axes routiers et l’axe Alger-Lagos et confirme la maturité physique du Projet et estime que le Corridor RTS est l’un des plus anciens corridors routiers transnationaux d’Afrique ainsi que l’un des plus complets en termes de travaux physiques routiers.

Le réseau est connecté directement à 3 grands ports (Alger-Tunis-Lagos) mais selon la dernière communication et il ne reste à réaliser sur l’axe la liaison silet-bamako 700 km au Mali et 150 en Algérie et 50 km au Tchad.

Zinder N’Djaména

Il rapporte aussi que même si 1 % du commerce total de l’Algérie se fait avec l’Afrique en dehors de la zone du Maghreb et que le commerce entre le Niger et la région du Maghreb serait d’environ 10 camions lourds par jour et précise que ce n’est pas nécessairement le volume des échanges commerciaux entre les pays qui compte, car cela se développera au fil du temps..Ce qui importe c’est l’efficacité et la performance de la facilitation du transport et du transit pour toutes les étapes et aspects de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique, en particulier en termes de temps et de coûts. Poursuivant avec la conclusion du rapport CNUCED qui recommande l’élaboration et l’approbation d’un Protocole d’Entente (PE) intergouvernemental entre les six pays membres du Corridor RTS avant d’aller vers un cadre de coopération et une structure / mécanisme de gestion de ce Corridor.

 

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