Hausse des prix des matériaux de constructiion : le ministre plaide la prise en charge des dépenses supplémentaires des projets bloqués

Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh a affirmé, jeudi, que son département était en passe d’examiner une nouvelle approche pour la prise en charge des dépenses supplémentaires de projets, notamment en raison de la hausse des prix.

S’exprimant lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, présidée par Hamoud Bennacer, vice-président du conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Rakhroukh a précisé qu’une « nouvelle approche a été proposée pour prendre en charge les dépenses supplémentaires, en tenant compte de tous les besoins qui n’ont pas encore été pris en charge dans le cadre de la révision des prix ».

Cette approche « est actuellement en cours d’examen avec les services du ministère des Finances pour approbation », laquelle sera, par la suite, généralisée à tous les projets qui accusent un retard en raison des difficultés financières des entreprises de réalisation, dues à la hausse des prix des matériaux utilisés », selon les explications fournies par le ministre dans sa réponse à une question du sénateur Abderrahmane Kenchouba (Rassemblement national démocratique) qui a rappelé que la hausse des prix des matériaux de base nécessaires à la réalisation, tant au niveau national qu’international, avait empêché le parachèvement des travaux du projet de dédoublement de la RN 1 reliant Djelfa aux limites de la wilayas de Laghouat sur une longueur de 64 km.

L’augmentation des prix de matériaux de base tels l’asphalte, tous types confondus, et l’acier, a entrainé « des dépenses supplémentaires importantes » de plus de 2,5 milliards de DA à nos jours, dans ce projet qui fait partie intégrante de l’autoroute Nord-Sud, « épine dorsale du réseau routier national », selon le ministre.

Les prix de l’asphalte et de l’acier ont triplé par rapport au prix de référence fixé à la date de l’appel d’offre, ce qui a poussé les trois entreprises chargées de ce projet à réclamer une compensation pour cette hausse voire une résiliation du contrat à l’amiable, d’où l’importance de la nouvelle approche en cours d’examen.

A une question du sénateur Madoui Laid du Front de libération nationale (FLN) relative à la remise en état de la route nationale (RN 53) reliant la wilaya déléguée de Debdeb à Ouargla, M. Rakhroukh a indiqué que la Direction des travaux publics (DTP) de la wilaya a réalisé 155 km en 2015 avec une couverture de surface à deux couches, une route qui connait une dégradation au vu de la forte circulation des poids lourds.

A ce propos, M. Rakhroukh a affirmé qu' »une opération de renforcement et de revêtement de la route sur plusieurs tranches sera proposée dans les prochaines lois de finances ».

Le ministre a, en outre, évoqué l’axe routier conduisant à la wilaya déléguée de Debdeb ayant connu une réalisation partielle en béton sur une distance de 37 km en 2021 et 35 km en 2022, avec des travaux en cours sur une autre distance de 10 km dont « la livraison est prévue pour le troisième trimestre de 2023″.

Concernant la réalisation de la route reliant la commune de Tin Fouye Tabankort (TFT) à Bordj Omar Driss sur une distance de 80 km, M. Rakhroukh a souligné que l’opération de réalisation de cette route, gelée en août 2015, sera à nouveau proposée via la prochaine loi de finances.

Aps

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