Après une année 2010 de bilan du quinquennal 2005- 2009, qui, selon ses initiateurs, est positif en dépit du nonparachèvement des grands projets, mais pour les prestataires et fournisseurs du marché des travaux publics, celle-ci est une année à oublier par le tassement qu’elle a enregistré. Pour rappel, rien que dans la logistique des transports de chantier, celui-ci a connu un recul de 22%en 2010 comparé au printemps 2008-2009 (lire pp.13 à 18). Tous les intervenants attendent le lancement de nouveaux chantiers.
2011 est l’année réelle du nouveau quinquennal 2010- 2014, le plus attendu impatiemment pour une nouvelle relance qui, selon certains, est déjà effective. A commencer par la rallonge de 96 milliards d’euros pour le parachèvement des projets, et les 120 milliards de DA accordés à la SGPSintra pour l’assainissement de 52 entreprises publiques pour qui, 2011 s’annonce plutôt favorable. Elles viennent de se voir confié 700 km de route à réaliser entre Tindouf et Adrar, qui vient se greffer à celle de Timimoune-El Bayadh.
Ce n’est pas le seul chiffre qui attirera les convoitises. La tendance à la dépense publique sera maintenue comme l’indique la LFC2011, soit 66milliards de dollars alloués entre le rail, les routes et l’hydraulique. Les travaux publics s’arrogent 39milliards de dollars au titre de ce troisième quinquennal, soit 3 fois et demie le budget de l’autoroute Est-Ouest.
L’autre chantier d’urgence — qui s’annonce aussi prometteur à plus d’un titre par le nombre de logements à réaliser et comme l’atteste son budget de 50 milliards de dollars — va aussi propulser un pan entier des entreprises, petites ou grandes, dans divers domaines de production, de réalisation, de services, etc.
L’échafaudage, l’étaiement, le coffrage, les matériels de construction auront la part belle dans cemarché du logement, comme l’atteste le forcing des entreprises national et étrangères par de nouvelles approches du marché, à commencer par leur réadaptation au nouveau cadre juridique et concurrentiel.
Dans ce nouvel environnement, les entreprises chinoises, même décriées, et autres turques semontrent très actives dans le créneau, et affluent massivement dans un marché de BTP qualifié de naissant.