Faut-il remplacer le bitume importé par du béton fabriqué en Algérie a été l’une des questions les plus pertinentes posées lors du débat ouvert par l’assistance à la 11e édition du Séminaire international sur les technologies du béton, organisée par le fabricant cimentier n° 2 Lafarge Algérie. La réponse était vague en raison, déjà, de l’insuffisance du ciment, un des liants du béton, surtout que la demande est importante dans le secteur du bâtiment, mais cela pourrait bien être à terme une solution pour réduire la facture du bitume importé.
Si le béton a été abandonné pour des raisons économiques à court terme, aujourd’hui, selon les intervenants, il pourrait être rentable à l’utilisation avant même son exploitation grâce aux avancées et innovations technologiques.
Si ce matériau était jusque-là incontournable dans la construction des ouvrages d’art, son utilisation dans les infrastructures routières reste négligeable. Des solutions uniques à chaque application : ouvrages, routes, autoroutes…
La substitution pourrait chambouler l’ordre déjà établi ce qui, évidemment, divisera les investisseurs. Plusieurs conférences cette année ont traité des diverses problématiques liées à l’utilisation de ce matériau incontournable dans l’édification des infrastructures routières et autoroutières.
Lafarge pense dès aujourd’hui déjà aux excédents de ciment qui vont être générés à la fin du programme quinquennal des réalisations 2014-2019. Les projets routiers sont fort nombreux, les trafic et transport routiers vont davantage se densifier, selon les intervenants. L’alternative de la durabilité à l’utilisation du béton des constructions routières et autres ouvrages d’art serait pour sauver l’investissement industriel et faire baisser la facture des importations des bitumes.
Eric Olsen, DG de Lafarge Holcim
Eric Olsen, un Américain de 51 ans, a rejoint Lafarge en 1999 après avoir commencé sa carrière chez Deloitte & Touche.
Il a été directeur de la stratégie et directeur financier de l’activité nord-américaine du groupe. Il a dirigé les ressources humaines de Lafarge et devait initialement superviser le Moyen-Orient et l’Afrique dans le futur Lafarge Holcim.