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Le partenariat public/privé en débat
Le privé veut se sortir du rôle de sous-traitant

Le monde de l’économie connaît des projets d’investissements notables dans plusieurs sphères, et ceci implique un travail important de la part des entreprises publiques et privées, d’où l’intérêt du partenariat entre ces deux segments du marché algérien. La complémentarité entre le public et le privé sur la même activité est tracée dans le plan d’action stratégique économique en Algérie.

Les entreprises de réalisation du Btph (publiques et privées) sont passées par une période critique, notamment dans le programme du quinquennat passé dans le Btph, où la partie écrasante des projets de réalisation et de construction était dominée et acquise par des entreprises étrangères. Aujourd’hui, il est question d’un nouveau code de marché du secteur de Btph.

Il s’agit d’une nouvelle orientation claire vers le national, public ou privé, citée dans les deux articles 24 et 57 du code des marchés qui précisent la priorité des entreprises citoyennes de droit algérien. Sur le plan des projets qui vont sortir incessamment dans le programme du quinquennat en cours, l’offre et la demande ne sont pas équilibrées, selon M. Ben Touati, chef d’une entreprise privée. C’est pour cette raison que les connaisseurs du métier se sont rendu compte que le travail conjoint entre le privé et le public est primordial. Le rétablissement du lien de confiance entre le public et le privé s’impose en répondant à la nécessaire adaptation aux nouvelles formalités économiques.

Le partenariat revendiqué ne peut se concrétiser qu’à partir d’une collaboration du privé et du public pour apporter des solutions innovantes selon une approche commerciale qui converge avec une approche de réalisation de projets acquis.

Cela ne peut se réaliser qu’une fois que les missions des entreprises sont déterminées ainsi que les rôles de chacune, et classées selon les compétences et performances, à savoir les grandes, les moyennes et les petites entreprises. Les grandes entreprises sont définies à partir de leur management, ce qui fait que la mise à niveau est obligatoire et cruciale. Cependant, les systèmes de management ISO et HSE (hygiène et sécurité) sont la locomotive de celles-ci, tout en s’appuyant sur des matériaux appropriés aux normes et réglementations internationales. Selon M. Ben Touati, pour permettre au privé de réussir et se positionner devant l’émergence de l’élément de la concurrence, une bonne méthode de gestion s’impose pour l’émancipation du privé. En revanche, les différences et le fossé entre le public et le privé s’annulent. Certaines entreprises publiques sont dotées d’un savoir-faire important ainsi que d’une parfaite maîtrise de management ; parallèlement, d’autres entreprises privées endurent l’insuffisance des moyens nécessaires pour se développer et se porter garantes pour intervenir dans le secteur de la construction et de la réalisation. De ce fait, un partenariat doit en découler pour faire face à cette problématique. La majeure partie des entreprises privées sont gérées par un personnel retraité du secteur public, autrement dit, qui a capitalisé une expertise des années 1970 jusqu’à 1990, et qui a l’aptitude et la capacité de former des jeunes recrutés au sein du privé. M. Iyad, de la Chambre du commerce, a souligné la rigueur et l’activité extraordinaire du public et la proximité du privé du marché de l’économie. En conséquence, ce paradoxe a fait des avantages au privé par sa présence sur le marché et des inconvénients au public caractérisé par les retards enregistrés dans la livraison des projets finaux.

En revanche, un partenariat interentreprises entre les sociétés algériennes ou citoyennes peut découler d’entreprises très performantes en matière de règles et de formalités de fonctionnement. Ceci compromet la traçabilité d’une politique à moyen et à long termes et un programme ambitieux de suivi et de gestion. La volonté de coopérer est manifestée par les deux segments ; reste à renouveler le recensement des capacités, de revoir l’aspect juridique, de diagnostiquer les problèmes psychologiques et de tenir compte de l’évolution du pays.

M. Gérard Lambres, consultant international et expert du marché de l’économie algérien en matière du partenariat public/ privé, est depuis dix années enAlgérie en tant que manager du privé. Il est intervenu sur son expérience d’intégration dans le domaine de la formation et des démarches d’agrément qu’il qualifiées de complexes, en dépit de l’efficacité des procédures administratives.

En France les entreprises publiques et celles privés rivalisent dans deux sphères distinctes ; par contre, en Algérie, il cite les écoles privées qui font partie intégrante du service public de la formation professionnelle. Il évoque cette particularité propre au marché algérien — qui est intéressante à noter – et, selon ses dires, dans le cadre de la formation, 60 % des écoles de PJI étaient des entreprises publiques dont une large collaboration a eu lieu selon un formalisme et une procédure un peu lourde à établir, et les règles perspicaces.

«L’aspect du partenariat entre le public et le privé constitue une complémentarité à condition de partager un état d’esprit identique» l’une expression applaudie par tous les présents.

B. K.

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