Les nouveaux bâtisseurs

L’actualité du Btph n’a jamais occupé l’espace des médias comme ces deux derniers mois. Entre événements, forums et salons, l’actualité sort des chantiers pour rentrer dans le domaine du grand public. Il y’a lieu de faire remarquer ou de revenir sur les débats engagés autour des politiques à venir qui reposeront essentiellement l’axe d’un partenariat privé/public pour construire l’Algérie.

Le privé sort de ses gonds pour s’affirmer face au public qui, jusque-là, le mésestime pour paraphraser un chef d’entreprise au forum d’El Moudjahid. Beaucoup d’entreprises privées se sont montrées en force durant les derniers événements : Polutec, Batimatec, et font étalage de leur savoir-faire de 30, 40 ans et plus. Sans complexe, les nouveaux bâtisseurs de l’Algérie de demain affichent ouvertement leur capacité de faire concurrence aux entreprises étrangères et ne veulent plus jouer le rôle de sous-traitants en se montrant capables de s’organiser, de se mettre à niveau et de se certifier, comme c’est le cas de certains acteurs génériques du marché.

Il faut dire que le nouveau code des marchés, qui favorise le national à hauteur de 25 % plus cher, a quelque peu aiguisé les appétits face aux projets de construction à lancer.

En effet, des métiers nouveaux ont aussi vu le jour durant les 10 années passées sur les divers chantiers, et ont a permis la multiplication des PME, passées à plus de 26 000. Le secteur est investi. Fortes de cette expérience conquise durant cette décennie, des entreprises se sont forgées grâce à leur plan de charges et sont passées de statuts de prestataires de service, en importatrices, au statut de productrices, comme c’est le cas de Mortero, qui vient de se lancer dans la production de mortier colle, ce qui est en soi permet des gains de coût extraordinaire ainsi que de temps.

En parlant de coût, on sous-entend réduire les dépenses, tel que l’indique la balance commerciale qui affiche un déficit lié à l’importance de la dépense publique, et il semble qu’elle va entériner de nouvelles décisions qui, selon certains experts, vont encourager inéluctablement une politique de partenariat privé/public pour relever les nouveaux défis qui s’imposent.

K.A.

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