En dépit des nombreux chantiers, la communication autour du secteur du BTP est en berne durant cette rentrée sociale, si ce n’est la lecture des experts de la prochaine loi de finance 2015 qui promet une hausse de 50% du budget de l’équipement en vue des besoins des nouveaux projets et la dernière sortie du ministère des Travaux publics en voulant donner un coup de pied dans la fourmilière, rappelant à
l’ordre les entreprises de construction qui cumulent des retards dans divers projets.
Au risque de passer inaperçu à côté de cette myriade de rappels classiques qui vient s’ajouter à celui de Cojaal sur un tronçon d’autoroute Est-Ouest, dans ce numéro, l’essentiel de l’actualité choisi par BTP Algérie est la soumission de deux entreprises de constructions routières nationales sur le marché international.
En effet, l’EVSM, une entreprise de travaux publics dans le Sahara, vient de répondre à l’appel d’offre international pour la construction de la section de la Transsharienne au Niger.
Le parachèvement de ce tronçon de route va changer le cours actuel du transport.
Plus que 650 km à construire entre le Tchad et le Niger pour que le flux des échanges commerciaux bascule sur la route (lire entretien pp 9, 10, 11).
Le Sahel via le Sahara algérien est désormais réel, ce qui en soit dessine déjà l’avenir des logisticiens du transport.
En dépit de la nouvelle disposition pour l’importation des véhicules industriels qui devrait dès 2015 se doter d’ABS et de tachygraphe, dès 2017, les concessionnaires devront disposer d’une activité industrielle ou semi-industrielle dans leur secteur. Après avoir capitalisé dans l’import, les concessionnaires mettront la main à la poche. Une rallonge de trois ans a été consentie pour se sucrer encore sur le marché de la
vente automobile ou disposer. Les plus professionnels resteront car l’avenir du camion est davantage prometteur.
Karima Alilatene