Le projet de développement des 36 zones industrielles sur le territoire national, la demande croissante en construction de logement et autres bâtiments a accéléré l’investissement dans de nouvelles briqueteries, tuileries, hourdis et autres extensions et rénovations.
Les besoin en production des briques sont énormes et ne semblent pas satisfaire la demande croissante en logement. Les investissements passés, actuels et à venir ne répondront pas totalement aux besoins de résorber rapidement la crise de logement en Algérie. Des investissements dans l’industrie des produits céramiques, tels que les briqueteries, risquent de se compromettre sur le marché de la demande publique, puisque la politique affichée actuellement est d’industrialiser le procédé de production de logements avec le préfabriqué.
Il est vrai que ce n’est pas demain la veille mais, il demeure que dans les trois prochaines années, le temps de mettre en place les procédures, la donne risque de changer, sachant qu’un investissement dans une briqueterie ne peut s’amortir en moyenne qu’entre 7 et 10 ans, ce qui explique le forcing et les opérations make up et de charme des fournisseurs à séduire au maximum et vendre rapidement au dernier Batimatec pour le plus possible de clients désireux d’investir le créneau. La bataille fait rage dans ce secteur, en témoigne la qualité de l’exposition, au dernier Batimatec, des fournisseurs du marché qui sentent venir la menace de nouveaux venus des pays du Sud.
Sabo, Equipceramic et Ceric ont occupé les plus grands espaces. Pour la première fois, ils ont présenté des maquettes du circuit de séchage, de paquetage et autres bras de manutention automatique Tacuma. Une volonté d’engager les nouveaux acquéreurs vers la voie de la robotisation des unités et de consolider leur présence en Algérie, un marché qui ne cesse d’accueillir de nouveaux conquérants sérieux et aventuriers. Ceric a été plus loin : qualité d’exposition, une démo par un robo de manutention en cage pour sécuriser le passage et de la documentation présentée dans plusieurs langues, même en amazigh.
Tout trois ont affiché en grand, à celui qui s’y risque, leurs réalisations, les projets livrés ainsi que les projets en construction.
Equipceramic
Equipceramic compte 10 projets livrés, dont 3 mis en marche, 06 projets en construction et 04 nouveaux contrats de forte capacité de production théorique. On notera la briqueterie Khamane (100 000 tonnes/an), Bc Fella (70 000 tonnes/an) à Oran, le groupe Lazrag et le groupe SAFCER, un nouveau projet pour la production de 210 000 tonnes/an de briques creuses, de hourdis et de blocs de terre cuite à Constantine.
Equipceramic se charge de A à Z de la conception, du choix des équipements adaptés aux configurations prédéfinis des procédés industriels et formation. Parmi les usines demandées à Equipceramic en 2014, une tuilerie romaine et marseillaise de 12 millions de tonnes par an à Boumerdès ; il s’agit de la tuilerie el Moumtaza. Parmi les briqueteries, Progec mac a accueilli une toute nouvelle installation de 140 000 tonnes par an de produit cuit.
Sabo
Sabo, qui cumule 30 ans d’experience européenne avant de devenir une multinationale, active en Algérie depuis douze ans. Pour se démarquer, ce fournisseur grec fait le bilan de toutes ses installations, de ces projets en construction et commandes en Algérie.
Sabo, avant de devenir géant en Europe, il l’était déjà dans son pays, à travers ses 6 filiales avant de s’exporter en Italie (Sabo System), en Roumanie (Sabo Roumanie) et Brésil (Sabo Impianti). Sabo s’est montré très actif ces cinq dernières années au Maghreb, notamment en Algérie, où il compte 7 briqueteries en construction et deux achevées en 2014 (briqueterie Sarl Boumerdès et briqueterie Sarl Edhaïa). Parmi les projets achevés, une nouvelle usine à Touggourt, dans la localité de Blidet Amor, à côté de Touggourt, dans la wilaya d’Ouargla.
Entrée en production en avril 2014, cette unité industrielle est la plus grande jamais réalisée, surdimensionnée à 1 600 tonnes de briques produites pour d’éventuelles extensions imminentes en 2e phase. Usine robotisée au niveau de l’empilage doté aussi d’un système de récupération d’air chaud pour l’injecter dans le séchoir, histoire d’optimiser la consommation d’energie. Elle est dotée d’un four de 153 m de long.
6 unités LINGL en Algérie
Le made in Germany est toujours de poids en Algérie. Les inconditionnels des marques allemandes réputées pour leur qualité et leur coût laissent sélectionner une catégorie de clientèle de haut vol.
On notera que LINGL est à la sixième unité réalisée en Algérie. Le séchoir Optiflower robotisé, présenté au Batimatec 2013, a eu de l’écho. Il sera au programme de la nouvelle commande d’une unité complète à réaliser pour le compte de B2L Pro de capacité de production de 280 000 tonnes par an.
Un nouveau paquettisseur Tacuma
Présenté fin 2013, le nouveau paquettisseur automatique en formule 1 dispose d’excellentes performances. En effet, il est capable d’atteindre la cadence de 20 wagons par jour en seulement deux postes sur une seule ligne de production. Il présente une zone de tri ergonomique qui offre à l’opérateur une zone de travail confortable.
En 2013, ils sont pas moins de 7 paquettiseurs de nouvelle génération a être introduits chez Mansouri, 2 chez Protimgad plus un troisième en commande en 2014 et, enfin, chez le nouveau venu dans la vallée de la Soumam, Belhoul, qui a lancé sa production en 2014. Tacuma compte de nombreuses références sur le marché algérien dans 37 unités industrielles et plus de 100 matériels tous types confon dus en 30 ans de présence en Algérie.
Lies Asselah