Le groupe français Lafarge et son concurrent suisse Holcim ont dévoilé leur accord defusion lundi 7 avril, à quelques jours de sa concrétisation. Le nouveau-né issu de cet accord 50-50%, qui sera coté en bourse à Paris et Zurich, pèsera 40 milliards d’euros.La présidence non exécutive du nouvel ensemble sera assurée par Wolfgang Reitzle, qui succédera, fin avril, à Rolf Soiron à la présidence d’Holcim. La direction opérationnelle reviendra à Bruno Lafont, l’actuel P-DG de Lafarge.
La concurrence montante des pays émergents oblige les 2e et 3e leaders mondiaux de seller une fusion béton pour faire barrage à la concurrence asiatique, notamment chinoise. Le numéro 1 mondial, le chinois Anhui Conch, premier producteur mondial de ciment avec une capacité de 217 millions de tonnes, devance Lafarge (207 MT/an) et Holcim (174 MT/an), suivi d’un autre chinois CNBM (128 MT/an), alors que d’autres cimentiers des pays émergents occupent la 7e position du top 10 mondial, tels que le mexicain Cemex (7e dans le top 75 des cimentiers), le taïwanais Cément Corp (64 MT/an) et, enfin, deux autres chinois qui clôturent le top dix, à savoir China Ressources (59 MT/an) et Sinoma (53 MT/an) Pour rappel, Lafarge en Algérie, après avoir conquis plus de 40% de parts de marché, continue son expansion à travers deux nouveaux investissements dans deux nouvelles cimenteries en partenariat dans le cadre de la règle 49/51%. Quant à l’effet de cette fusion sur le marché algérien, Lafarge Algérie n’a pas encore communiqué à ce sujet.
T. C.