Le port de Hamdania, dédoublement de la transsaharienne par une voie ferrée, les projets à souscrire dans le cadre de la routes de la soie selon Mouloud Hedir, économiste et expert indépendant des politiques commerciales qui s’est exprimé aux matinales de Care.
Invité à s’exprimer mercredi dernier à l’initiative de Care au sujet du projet du BRI (Belt and Road initiative) autrement plus connu sous l’intitulé « Routes de la soie », Mouloud Hedir expose sous son prisme et celui de Care cette adhésion de l’Algérie à ce projet qui a pris des proportions géopolitique sur la seine internationale et annonce à une assistance nombreuses composée d’experts, des chef d’entreprises et autres diplomates venue écouter les propositions et du comment l’Algérie pourrait transformer son déficit commercial avec la Chine premier partenaire commercial, en exploitant ce projet Belt and Road initiative, qui rappelons consiste à financer des projets de construction et de sécuriser de nouvelles infrastructures routières, maritime et rails par la Chine, et qui connecteront cette dernière à l’Europe, la Russie et en dernier l’Afrique, qui selon les derniers travaux du sommet du 3ème Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s’est tenu 03 septembre dernier à Pékin ou il était question de faire bénéficier le continent de 60 milliards de dollars.
Suite à la récente adhésion de l’Algérie au projet de la route de la soie qui est marqué par la signature d’un mémorandum, le 5 septembre 2018, Le cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care) a porté pour la première fois une réflexion sur ce sujet de l’heure, aux Matinales hebdomadaire de Care modéré par Slim Othmani sous la thématique de « l’Algérie et Maghreb face au projet chinois des routes de soie », et animée par l’expert Mouloud Hedir.
Avant de s’étaler sur les perspectives et les projets que l’Algérie pourrait inscrire dans ce cadre économique, il a rappelé la genèse de ce Méga projet lancé officiellement en 2013 par le Président chinois XI JINPING et ce qu’il revêt comme projet à savoir de la construction des infrastructures ou corridor terrestre et maritime pour une meilleure connectivité ou de coopération de la chine et ses différents partenaires économiques à travers le monde et notamment l’Afrique.
Faciliter les échanges est certes l’objectif prioritaire des autorités chinoises qui jusque là, recycler ses excédents commerciaux de plus de 510 Mds us dont 50% sont recyclé en bon de trésor américain mais souhaiteraient, depuis cette initiative, plutôt investir dans la logistiques et les infrastructure dans d’autres parties du monde, explique studieusement le conférencier. L’aboutissement de tous ces projets favorisera l’interconnexion entre le Continent asiatique, européen et africain ainsi que les mers et océans adjacents à travers plusieurs corridors maritimes et terrestres.
Pour lui la Chine n’exporte pas que des produits mais aussi des capitaux à travers des IDE, et poursuit que , »c’est sur les surplus commerciaux que la Chine a bâtit ce projet des route de la soie ». Il rappelle tout en soulignant sur ses planches l’énorme fonds mis en place et alloués par la banque chinoise pour ses opérations de construction d’infrastructure qui est de 850 Mds euros dont 619 Mds US sont déjà attribués à certains pays ou 126 projets sont en cours, dont l’Algérie n’a pas saisi l’opportunité.
Il poursuit que parmi les pays ayant bénéficié de cette manne, qui, n’a pas omis de souligner que l’Algérie est le dernier pays à adhérer, l’Arabie Saoudite a bénéficié d’un montant de 188 Mds us pour financer 14 projets, la Russie (105 mds us pour 17 projets, l’Egypte 21 Mds pour 3 projets. Il rappelle à l’assistance studieusement q’une l’Algérie devrait transformer son déficit commercial négatif entre son partenaire chinois en proposant la solution de transformer celui-ci en IDE chinois qui reste faiblement limité sur le territoire algérien, lesquelles il faudra attirer à travers des projets viables et rentables.
L’Algérie et le projet BRI : Quelles perspectives ?
La question est lancé par Hedir l’expert en commerce international quant à la forme et le fond que prendra l’adhésion de l’Algérie, et du comment mieux tirer bénéfice des financement au projet BRI ou Routes de la soie : Pour cela, il distingue 5 projets de partenariat déjà conclu et parmi les deux gros investissement, d’une part l’exploitation des phosphates à Tébessa (6mds usd) et d’autre part le port de Cherchell (3,3 Mds USD), mais suggère d’autres projets pour contre balancer la persistance du niveau de déficit commercial entre l’Algérie et la chine qui risque de devenir une menace pour la relation entre les deux pays. On citera parmi les projets à financer identifiés par l’expert, au nombre de cinq, énuméré notamment dans l’ordre, une zone franche d‘exportation au sud du pays, une voie ferrée Alger-Tamanrasset-Lagos, un partenariat production de semences, transport maritime et cabotage et en dernier énergie renouvelable. Pour ce faire, il propose un mode opératoire qui impliquerait les entreprises chinoises afin de partager le risque avec les algériennes et selon le régime négocié à l’investissement.
Port Cherchell un projet à souscrit pour désengorger le détroit
Projets potentiels, comme le port de Cherchell, des exportation du phosphate, d’une voie ferrée Alger-Tamanrasset-Lagos, et autres, dans le service et transport, sont identifié par le communiquant de Care qui a suscité beaucoup d’intérêt et des questionnements au près d’ une assistance nombreuse et avertie des enjeux de l’adhésion de l’Algérie au projet de la route de la soie. Tout oui, mais « autour de quel projets ? », la question mérite réflexion poursuit-il et énumère d’emblée de financer autres projets comme, une zone franche d’exportation au sud de l’Algérie, afin de rentabiliser la Transsaharienne et la doubler par une voie ferrée, produire avec un partenaire chinois des semences, des projets de transport maritime et du cabotage, de l’énergie renouvelable etc. toute une organisation pour absorber et véhiculer tous les flux entre le maritime et le terrestre.
Et conclu en faisant un bref critique diagnostic sur la stratégie individuelle adoptée par les pays du Maghreb face à leur adhésion à ce projet, comme, elles l’ont fait en 1990 en rang dispersé lors des négociations de traités de libre-échange avec l’UE, ce qui selon les défavorise face à des puissants ensembles.
Et pour conclure, Mouloud Hedir souligne l’urgence à bâtir une nouvelle réflexion sur la position de l’Algérie avec ou sans ses voisins Maghrébins qui ont adopté des stratégies individuelle sur ce projet alors qu’ils ont intérêt d’avoir une approche régionale(maghrébine) pour en devenir une réelle base de production pour le marché européen.