Si l’activité minière en Algérie est très ancienne et les potentialités minières sont très diversifiées (plus d’une trentaine de substances), le secteur est considéré sous-exploité et nécessite une relance afin d’améliorer son rendement, qui ne génère que 22 milliards de dinars et son exploitation 2,2 milliards de dollars. Cependant, aux gisements anciens de fer, sel, zinc, plomb, baryte, marbre… sont venus s’ajouter des gisements d’or, wolfram et étain qui constituent le potentiel minier à exploiter ou à explorer dans le futur et des indices prometteurs pour le diamant, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses.
A en croire le ministre de l’Industrie et des Mines qui a présidé en juin dernier à Alger une cérémonie de signature de la lettre d’intention entre l’Agence algérienne du service géologique (ASGA) et les Services géologique des Etats-Unis d’Amérique (USGS).
Pour doubler la production actuel, Abdessalem Bouchouareb compte sur l’expertise américaine pour revoir la cartographie du potentiel et réserve minière, et sur les Turcs et les qataris pour l’exploitation en vue de relancer ce secteur. Le temps de valoriser le secteur est venu, selon le premier responsable du secteur qui affiche ses nouvelles ambitions lors de cérémonie de la signature du partenariat entre l’ASGA et l’USGS.
L’établissement d’une nouvelle cartographie permettra de bénéficier des outils les plus modernes en matière de traitement, d’analyse et de réinterprétation des données déjà disponibles, outre la formation du personnel technique de l’ASGA dans les volets géologie, cartographie, métallogénie, géophysique et en géochimie, a-t-on indiqué lors de la cérémonie. Le ministre a annoncé également que des négociations pour l’acquisition de la mine de Ghar Djbilet, dans la wilaya de Tindouf, sont en cours avec des opérateurs étrangers. L’exploitation de cette mine, en arrêt depuis 1975, se fera en partenariat avec des entreprises nationales afin de développer la région de Tindouf à travers la création de l’emploi et de la richesse devant lui permettre de se transformer en un pôle économique en matière de production de fer. Il est à noter que le gouvernement a injecté, récemment, une bagatelle de 15 milliards de dollars pour la mise en exploitation de Ghar Djbilet qui détient des réserves de près de 2 milliards de tonnes.
Kahina B.