Dans le cadre de ses contributions régulières au débat économique national, CARE, le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise est particulièrement honoré de recevoir le Dr Craig Van Grasstek, un expert reconnu des politiques d’échanges extérieurs et du système commercial multilatéral.
Pour une économie algérienne fortement marquée par un déséquilibre persistant de sa balance des paiements depuis la chute brutale des prix pétroliers en 2014, l’urgence de réformes structurelles internes est maintenant tout à fait établie, avec en perspective l’enjeu majeur de la diversification de ses échanges extérieurs et de son intégration plus harmonieuse dans le système commercial mondial.
Ces réformes, longtemps reportées, vont devoir être conduites dans un contexte de crise financière aiguë au plan interne. Au plan externe, le contexte est marqué quant à lui par des contentieux économiques et commerciaux opposant les plus grands acteurs mondiaux et notamment les USA, la Chine et l’Union européenne, ce que de nombreux analystes présentent comme les prémisses d’une guerre commerciale potentielle dont les retombées pourraient se traduire par une récession sévère de l’économie mondiale.
A ces tensions, s’ajoutent les critiques sévères que les USA adressent à l’institution qui régule les échanges mondiaux, l’OMC, dont ils menacent de bloquer le fonctionnement au cours des prochains mois.
Pour l’Algérie, le besoin de diversifier ses échanges extérieurs pose la question du devenir de sa relation économique avec les USA, un partenaire commercial majeur qui devient lui-même de moins en moins dépendant de ses importations d’hydrocarbures. Dès lors, quelles perspectives réelles s’offrent à elle pour attirer des IDE américains sur son territoire ?
Quelle importance devrait être accordée au dossier de son accession à l’OMC, en tant que pays mono-exportateur d’une matière première non renouvelable? Quel est le statut réservé au sein de l’OMC au commerce des hydrocarbures? Quelle importance accorder au volet de la protection des droits de la propriété intellectuelle?
Le Dr Craig Van Grasstek est sans doute l’une des personnes les mieux qualifiées pour répondre à toutes ces questions et pour introduire ce débat d’un grand intérêt pour l’auditoire algérien, qu’il s’agisse de représentants officiels, de chefs d’entreprises ou d’analystes économiques.
Par dessus tout, son intervention offrira, pour tous les acteurs économiques nationaux, une excellente opportunité de commencer à s’interroger sur certaines des contraintes auxquelles devra faire face, demain, la politique économique et commerciale extérieure de notre pays.
Bio express des conférenciers
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