Business des engins
Les fournisseurs dans l’expectative

Le secteur du BTP s’apprête à vivre sa première déprime enclenchée d’abord par le retard accusé sur plusieurs chantiers, dans certains cas généré par la mauvaise gestion des projets pris en charge dans le cadre groupement ou en sous-traitance en plus de la crise pétrolière et de facto financière.

HYUNDAIC’est le grand point d’interrogation chez les acteurs du marché, notamment les fournisseurs des équipements de l’industrie du BTP. Certains ont subi de plein fouet les nouvelles dispositions du cahier des charges recadrant les importations dans ce secteur, dont la non-ouverture de LC pour les importations des engins depuis le mois d’avril. Seuls les entrepreneurs sont habilités à importer leurs matériels. L’activité de vente d’engins en l’état directe a entamé sa chute. La profession des concessionnaires ou de distribution de camions chantier ou routier, d’engins signe la fin de l’euphorie connue durant la décennie 2000-2010.
VOLVO1Des faillites en sérié, des plans sociaux ont été lancés par plusieurs concessionnaires, même les représentants des grandes marques. Réductions des effectifs en 2015 en attendant probablement avec peu d’espoir 2016 d’autres décisions plus draconiennes, nous soutiendra-t-on chez quelques-uns en activité. Cependant, il reste des optimistes qui savent tirer bénéfice en temps de crise, qui ont vu des tableaux pires que celui qui se dessine devant nous. Comme le cas de Volvo qui vient de s’installer sous la bannière de SMT et qui est en train d’investir dans le rebuild des machines pour donner une seconde vie aux machines, afin de réduire le coût des importations, et aux entrepreneurs.
Travaux publics : Changement des cahiers des charges pour les grands projets
Pas de nouveaux lancements, mais non plus d’arrêt des chantiers. Face à l’alerte rouge sur la baisse des réserves de l’Algérie, le grand patron de Cosider en sa qualité de président de l’Union des entrepreneurs publique est sorti de sa réserve, comme tous les autres patrons de la scène économique sur un site électronique et rassure qu’à l’heure actuelle, aucun projet en chantier chez Cosider n’est suspendu et il acquiesce qu’il faut prioriser les projets selon leur utilité publique. Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, de son coté, a indiqué, en ce mois de septembre à partir de Tlemcen, que le cahier des charges des grands projets de son secteur connaîtra des changements qui seront annoncés bientôt.
Ces changements imposés par la politique de rationalisation des dépenses commencent par une organisation des moyens de travail et leur disponibilité au chantier de manière à garantir un travail continu. Parmi les changements attendus des réalisateurs, la disponibilité de tous les moyens humains et matériels avant le lancement. Fini l’arrêt des projets et la réévaluation des projets. Parmi les projets à l’Ouest en cours de réalisation, figurent le port à Sidna Youchaâ, dont le taux d’avancement des travaux avoisine les 38%, pour un coût de plus de 7,3 milliards DA. Il occupera une superficie globale de terre-plein estimée à 11 600 hectares avec un bassin de 2 600 hectares. Actuellement, les travaux sont concentrés sur la construction de la jetée principale d’une longueur de 944 mètres. Ce projet devrait être livré avec la réalisation d’un nouvel accès au port sur une distance de 1,3 km.
Le dédoublement de la route nationale (RN 22) reliant Remchi à la frontière nord de la wilaya de Tlemcen sur une distance de 20 km, la RN 98 reliant Hennaya et la RN 35, la rénovation du chemin de wilaya (CW 102) sur 9 km et l’achèvement des travaux de la RN 98 entre Tlemcen et Ghazaouet sur 15 km. La voie d’évitement de la côte entre Marsa Ben M’hidi et Ghazaouet et le dédoublement de la voie entre Maghnia et Marsa Ben M’hidi sur 60 km.
Concernant le projet de réalisation de la pénétrante autoroutière qui reliera le port de Ghazaouet à l’autoroute Est-Ouest, le premier tronçon Ghazaouet-El Assa, sur une distance de 13 km, connaît un taux d’avancement de 20%. Ce dernier chiffre représente les travaux de terrassement et de nivellement effectués par l’entreprise chinoise et l’installation des bases de vie et des centrales à béton. Le projet est confié à un groupement algéro-chinois, dont une entreprise privée pour un délai de réalisation de 24 mois. Le montant alloué à la réalisation de ce projet est estimé à plus de 2 000 milliards de centimes. L’entreprise chinoise aura la tâche de s’acquitter de 70% du projet. Elle prendra en charge la réalisation de 9 km de route et la conception de trois ouvrages, dont le plus long mesure 1,129 km. L’entreprise privée concrétisera 4 km de route alors que Seror, entreprise spécialisée dans la réalisation des ouvrages d’art, s’occupera de la construction de deux ouvrages de 433 mètres et 6 passages supérieurs et inférieurs pour désenclaver les localités limitrophes.

C. A.

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