BTP matériels Algérie : Pour commencer, parlez-nous un peu de la création de la SNL.
Mohamed Krim: La Société nationale de leasing a été créée le 23 avril 2011 et elle est active depuis ce,e datelà, où enmême temps nous avions commencé à recevoir les dossiers. Nous sommes au jour d’aujourd’hui à 65 dossiers reçus, et je crois qu’on bouclera l’année avec une centaine de dossiers. Je pense que c’est assez appréciable vu que notre départ s’est effectué presque au milieu de l’année. Maintenant, si vous voulez que je vous détaille les chiffres, je dirai qu’on a traité une quarantaine de dossiers et en avons accepté 27. En termes clairs, ces derniers ont eu un accord comme il y a eu aussi des refus et c’est tout à fait naturel dans ce genre d’opérations. Nous en avons encore 17 en cours de traitement et 5 dossiers sont mis en force, ce qui veut dire que le matériel a été acheté et mis à la disposition du client.
Avant de nous étaler sur l’activité de la SNL et ses objectifs, nous voudrions aussi que vous nous expliquiez ce qu’est le leasing ?
Le leasing est une opération commerciale, mais financière d’abord, qui se matérialise par la signature d’un contrat de crédit-bail entre le client et la SNL, et, bien sûr, entre les deux on trouve le fournisseur choisi par le crédit preneur (client), le crédit bailleur(SNL) contacte le fournisseur, concrétise l’acquisition et met lematériel à la disposition du client.
Vous n’avez pas encore une année d’existence et vous avez reçu déjà un nombre appréciable de dossiers. Comment avez-vous atiré vos premiers clients ?
Vous parlez de la communication si je comprends bien, qui reste un élément important pour nous. Pour répondre à votre question, je dirai que nos différents clients ont sûrement eu l’information quant à notre démarrage effectif grâce a mon passage à l’émission de Souhila Elhachemi sur les ondes de la Chaine III. La réaction a été rapide par ce,e émission du matin qui est a une très bonne audience.
Les entreprises qui ont pris a*ache avec votre établissement sont principalement des clients de la BDL et de la BNA (actionnaires de la SNL) ou vous avez enregistré des clients d’autres établissements concurrents ?
Pas spécialement. On a reçu des clients des autres banques comme le CPA, SGA, BNP et autres et tout secteur confondu comme le bâtiment, la télécommunication, l’hydraulique, les services, excepté l’agriculture qui est un domaine particulier.
Vous êtes le premier établissement public dans le leasing…
Non, si on tient compte de l’existence de la Sofinance qui fait dans le capital investissement et un peu dans le leasing. Notre particularité ou, si vous voulez, nous sommes un établissement issu de l’association de deux banques publiques. La portée de cet actionnariat est que nous sommes présents et implantés dans tout le territoire national, et nous avons déjà commencé à ouvrir des espaces au niveau des agences des deux banques actionnaires. Actuellement, nous avons 11 espaces (à l’Est, l’Ouest, le Sud et le Centre).Nous avons comme objectif de nous placer dans l’ensemble des agences des deux banques actionnaires qui ne sont pas moins de 300 agences. Ceci dit, notre stratégie première et à court terme est d’être dans l’ensemble des wilayas ; on en compte 48 quandmême et plus tard cela va être dans chaque commune.
Que représente le secteur du Btph, pour la SNL,même si vous êtes à votre début et vous êtes encore loin de faire un bilan. Cependant, peut-on savoir d’ores et déjà s’il constitue un maillon fort de votre stratégie ?
Ce que je peux vous dire, est que l’Algérie est un grand chantier et pratiquement tous les secteurs sont relancés : le bâtiment, les travaux publics, l’hydraulique… Donc, il y a un besoin en matière d’équipement et de matériel, alors, ce que nous avons remarqué pour le moment est qu’il y a aussi l’industrie et les services tel que le transport et autres. Vous voyez que tous les secteurs deviennent importants pour nous, d’autant plus qu’en matière de leasing l’Algérie est unmarché encore vierge. A ce stade, on est encore loin d’une concurrence réelle malgré l’existence d’autres établissements privés. A l’heure actuelle, nous nous complétons pour faire face à un besoin réel.
Vous voulez dire qu’il n’existe pas de concurrence réelle et tous ces établissements financiers qui opèrent prendront des parts de marché aussi facilement sans une autre agressivité commerciale, demarketing et de communication ?
Ce que je veux dire est que pour le moment, le marché est là, et le leasing ne représente que 10 % en matière de financement sans compter les banques qui font dans le crédit. Ce qui est, àmon sens, insignifiant. Voilà, donc,mon propos, car avec 5 ou 6 établissements privés ou publics qui existent, je dirai que c’est peu pour plus de 500 000 entreprises qui activent, et si l’on prend en compte le cas de l’Algérie qui est en pleine diversification de son économie en dehors des hydrocarbures, on en aura besoin de plus de PME et de PMI encore.
Lemarché est assez important et, selon vous, pour lemoment la concurrence n’est pas encore établie. Peut-on connaître vos objectifs et quelles sont les parts de marché que vous envisagez de prendre à court,moyen et long termes ?
Donnez-nous le temps pour avoir plus de visibilité et vous aurezmême les chiffres. En ce qui concerne nos objectifs, je vais être aussi clair : nous allons vers plus de transparence et on est en train de nous organiser. Nous allons avoir ce qu’on appelle un observatoire qui aura comme mission de récolter de l’information de tous les établissements en matière de nombre de dossiers, d’autorisations de financement, lesmises en loyer… Je ne vous cache pas si je peux répondre à une partie de votre question, quant à nos objectifs dans le futur, qui est notre ambition : c’est d’être leader sur lemarchémême s’il y aura d’autres établissements qui vont être créer.
Pour conclure, pouvez-vous nous donner un élément ou plusieurs, s’il en existe, qui fera de vous une différence avec les autres établissements existants ?
D’abord, la rapidité d’exécution : en 15 jours, le client a déjà une réponse et nous réduirons ce délai à une semaine d’ici peu, et je crois que sur ce point, l’entreprise qui nous sollicite gagnerait du temps quelle que soit notre réponse.