Quartier Ryad, Oran
Une belle vitrine du savoir-faire de l’entrepreneur algérien

 

Le Quartier Ryad est un important projet de promotion immobilière en phase de devenir la plus grande réalisation d’un entrepreneur privé algérien et ce, à plus d’un titre. Le projet en question lancé en 2008, dont les gros œuvres sont terminés représentant 80% des travaux, est plus qu’un «Quartier Ryad», comme l’intitule modestement M. Hasanoui, le patron des sociétés Hasnaoui.

Avant de le visiter, on pensait qu’il s’agissait d’une petite promotion immobilière de  luxe,  comme toutes celles qui se construisent au niveau  national.   En  l’intitulant ainsi, le   promoteur ramène cet ensemble immobilier érigé sur une assiette de plus de 30 000 hectares à la dimension humaine.

Le «Quartier Ryad», regroupant plus de 1 700 logements collectifs et plus de 380 logements individuels, intégrant écoles, aire, complexe de jeux et plus 4 km de galeries bâties sur le boulevard princi- pal, est avant tout une vitrine de savoir- faire de l’entrepreneur  algérien. M. Brahim Hasnaoui aura la primeur de faire  promouvoir  à  cette  échelle  de construction un véritable style de vie, de commodité, de confort, d’espace, des voies de communication qui manquaient jusque-là  dans  les cités  dortoirs.  Des techniques innovantes d’isolation phonique thermique d’origine allemande ont été introduites pour la première fois en Algérie dans le bâtiment et cela n’a pas pour autant influer sur le prix du m2 à 130 000 dinars qui est même inférieur à celui  proposé  dans  certaines  willayas côtières du pays, notamment du Centre, qui ne présentent pas autant d’atouts. A Alger ou Béjaïa,  le m2 est proposé  à 200 000 dinars.

A l’actif de ce groupe, on compte six entreprises mixtes de production en dehors des sociétés de réalisation de bâtiment, de promotion immobilière et des exploitations de carrières. A commencer  par Teknachem, fruit d’un partenariat avec les Italiens, cette société spécialisée dans l’industrie des  ciments  et  béton  est l’unique à produire les adjuvants (agent de mouture) pour les cimenteries en Algérie, couvrant la totalité des besoins nationaux. Un client comme Lafarge n’importe   pas   un   kilo,   selon   Brahim Hasnaoui, le premier patron du groupe. La seconde société est aussi importante ; il s’agit de GroupoPuma, née d’un partenariat avec les Espagnols. Elle est spécialisée dans la production des mortiers prêts à l’emploi, monocouches,  ciment colle,  enduit  gris,  peinture,  système d’isolation, etc., soit une centaine de pro- duits. La troisième société, lancée en partenariat également avec les Espagnols en 2011, est MDM, une unité de production des portes en bois, d’une capacité de production de 400 portes/jour. SAVALU, quant à elle, est une autre  société en cours de lancement, spécialisée dans la production des profilés (menuiserie alu- minium). Pour les besoins des études et conceptions de l’important quartier El- Ryad de Bir El-Djir (Oran), le Groupe a constitué, en janvier 2008, une société à  responsabilité limitée (SARL), dénommée AKHA Architecture.

Dans le cadre de la constitution de groupements pour des besoins conjoncturels et afin de persévérer dans son ascension, il s’est aussi constitué en groupement, à l’image de GTPA Groupe avec la portugaise Bingkun. Brahim Hasnaoui va plus loin encore, se permettant même le luxe de délocaliser une équipe de recherche espagnole dans la nanotechnologie.  En somme, le Groupe Hasnaoui BTPH totalise plus de 6 000 logements construits, dont 2 000 dans la formule LSP, dont il clame la paternité ; une formule adoptée par l’Etat durant les années les plus difficiles  de notre  histoire  post-indépendance, à savoir les années 1990 où le baril de pétrole était cédé à 10 dollars. Brahim  Hasnaoui est  avant  tout  un homme de conviction. Il est persuadé que le privé algérien n’est pas qu’une machine qui brasse du bénéfice mais anticipe sur les difficultés qui peuvent surgir à tout moment, notamment celle de la baisse du prix du baril ou de celle de l’après-pétrole. Pour cette raison principale, il propose de libérer le logement et de le considérer comme un produit de marché.

K. A.

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