PCA, un partenariat algéro-espagnol pour la construction des ouvrages d’art en préfabriqué
De nouvelles solutions pour des portées au delà de 45 m

 

Contractée en 2011, la joint-venture (JV) PCA, issue d’un partenariat avec l’Espagnol Prainsa et Cevico, filiale du groupe Cevital, a, non seulement, permis un exploit industriel mais avant cela a été une autre alternative à Cevico qu’elle a sauvé de la faillite suite à ses difficultés de mettre ses usines de préfabriqué au service de la construction de logements, comme elle l’avait prévu. Un problème dû aux règles de fonctionnement du marché du bâtiment, soutient-on à PCA.

 

Grâce à cette JV, PCA, activant depuis deux ans, a connu un essor dans la préfabrication de béton en précontrainte en proposant aussi bien des solutions traditionnelles en isostatique optimisée double I sur des portées de 50 m, utilisées dans les ouvrages d’art, que dans la réalisation du tertiaire industriel. Maxon Cinema 4D Crack

 

Avant d’étaler tout le savoir-faire de PCA et les solutions modernes possibles en Algérie qu’elle peut préconiser, M. Carlos Raventos, directeur général de PCA, dresse un état des lieux du marché du préfabriqué et de la nécessité économique de son utilisation dans les ouvrages d’art par exemple. Pour lui, le marché est encore confiné dans la solution traditionnelle isostatique simplement en appuie. Il atteste que cette solution est certes très économique mais pour seulement des portées de moins de 50 m.

Mais au delà de 45 m, techniquement, il y a une alternative qui est l’hydrostatique qui est, selon lui, plus économique. Elle a fait ses preuves depuis plus de 25 ans en Europe. En dépit de la réduction du ferraillage et des bétons, cette technique nouvelle reste méconnue et ne s’adopte pas sur le marché algérien, notamment par des bureaux d’étude et des maîtres d’ouvrage. Aujourd’hui pour lui, il faut passer à des solutions plus performantes. Les bureaux d’études, soit par méconnaissance ou résistance à la nouveauté, ne sont pas conscients des nouvelles capacités pour parachever des portées plus importantes. Ils utilisent de la charpente métallique à partir de 30 m de portée, des caissons, etc.

 

Avec cette JV, soutient-il, il est possible de réaliser avec des méthodes modernes, plus utilisées en Europe et mieux indiquées techniquement. En pause contrainte grâce à ces méthodes, ils utilisent des bétons plus performants qui sont déjà préparés à l’usine. La méthode en préfabriqué permet d’économiser jusqu’à 50% de matériaux et, donc, plus légère et moins coûteuse.

Il y a une résistance au changement, il y a des limites qu’il faut dépasser ; la méthode a déjà été utilisée en Irlande, en France, en Espagne. De plus, toutes les lignes à haute vitesse en Espagne ont été construites avec cette solution.

 

60% des ouvrages à haute vitesse ont été construits avec cette technologie. PCA se veut précurseur en introduisant cette nouvelle technologie plus compétitive économiquement.

 

En attendant son adoption sur les futurs projets, elle évolue avec des solutions optimisées à réaliser, dont des poutres jusqu’ à 35 m, avec des sections double T, dans les ouvrages de chemins de fer. Elle a introduit des évolutions isostatismes en I à hyper statisme comme premier pas vers ce changement. En appuiant son propos, notre interlocuteur cite en exemple l’Algérie avec la double voie ferrée sur les plateaux, les via- ducs à Oued Tella, tronçon des viadiucs de 45 m avec des poutres métalliques. Pour lui, cette solution est dépassée du point de vue économique, évidemment.

 

Meriem Khelifa

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