La mise en œuvre de la feuille de route pour la généralisation d’un éclairage public performant a permis d’atteindre un taux de 26% de lampadaires équipés de lampes LED et 2% de lampadaires équipés de plaques photovoltaïques, ont indiqué jeudi à Alger des responsables du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire (MICLAT).
« Depuis début 2019 jusqu’à décembre 2021, nous avons réalisé quelque 616.000 nouveaux lampadaires, dont 354.979 équipés de lampes LED, 29.737 équipés de plaques photovoltaïques et 231.287 équipés de lampes sodium », a fait savoir Youcef Roumane, directeur général des Collectivités locales au MICLAT lors d’un atelier organisé par ce dernier en collaboration avec le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) sous le thème « l’éclairage public intelligent et performant : enjeux de la Smart city ».
M.Roumane a ajouté que plus de 600.000 lampes énergivores ont été remplacées par des lampes LED, qui offrent un meilleur éclairage avec une économie en matière de consommation d’énergie.
Abondant dans le même sens, Nahla Kheddache, responsable au même ministère, a relevé dans son intervention, que les efforts des collectivités locales en matière de généralisation de l’éclairage performant ont permis de « réduire le taux des lampes mercure de 36 à 15% et d’augmenter le LED de 2 à 26% », tandis que lampadaires équipés de plaques photovoltaïques représentent un taux de 2% du parc, alors que le taux des lampes sodium est resté relativement stable (62% en 2019 et 57% en 2021).
Ces réalisations, ont permis d’économiser 776 million DA/an, de réduire les émissions en gaz à effet de serre de plus de 100 tonnes/an ainsi que de réduire la consommation en électricité de plus de 194.000 MW/an, a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, a présenté le « Référentiel national pour une lumière de qualité et éco-énergitique », un guide qui vise à « unifier les notions de base et les connaissances nécessaires pour traiter collectivement et avec le minimum de rationalité requis l’éclairage public », a-t-il expliqué.
Il a noté que la qualité, la durabilité et l’efficacité énergétique, ainsi que l’utilisation de systèmes intelligents à travers des projets d’éclairage public, sont le meilleur moyen de voir cette composante contribuer efficacement aux programmes de transition énergétique dont dépend le pays, compte tenu des grands investissements des autorités publiques dans ce domaine.
Présentée comme un modèle de gestion intelligente de l’éclairage public, la startup « DEO électronique », spécialisée dans le développement de logiciels de télégestion, a dirigé deux opérations pilotes, une à Hraoua, à l’est d’Alger et l’autre à Guenzet, nord-ouest de la wilaya de Setif.
Selon une présentation du responsable de la startup, Benmesbah Abdelmoumen, la gestion intelligente de l’éclairage public permet de réduire considérablement la consommation en énergie et offre un meilleur service avec plus d’adaptations aux besoins.
L’expérience de Hraoua, a été saluée par Abderezzak Bendjeni, directeur général de l’entreprise publique ERMA, spécialisée dans la réalisation et la maintenance de l’éclairage public, qui a émis le souhait de la généralisation de la gestion intelligente de l’éclairage public dans la capitale.
M.Bendjeni a relevé que son entreprise, qui intervient actuellement dans 22 communes de la wilaya d’Alger, a réussi à rénover de façon complète le parc de l’éclairage public dans sept (07) communes et 80% dans les 15 restantes, ajoutant que 10 autres communes sont inscrites pour la rénovation de leurs parcs d’éclairage public en 2022.
APS