SPA FWO, acteur de la collecte et la valorisation des huiles industrielles et moteur, participe à la 4e édition du Salon Revade qui s’est tenu du 7 au 10 octobre. Un rendez-vous incontournable pour l’industrie du recyclage qui promeut l’économie circulaire a permis au Rebexoil de présenter son expertise ainsi que son nouveau projet. Ahmed El Djarouf , directeur général de Futur world’s oil(Fwo), une filiale du groupe Rebexoil, riche d’une expérience depuis 1998 dans la récupération et revalorisation des huiles industrielle destinée en totalité à l’exportation, revient sur un parcours de plus de 20 ans et des évolutions des processus de recyclage et son future investissement dans le raffinage et blinding suivons le :
Première question classique, comment êtes-vous venu, depuis aussi longtemps au domaine du recyclage alors que tous les acteurs étaient branchés dans une économie linéaire?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Nous sommes un acteur de longue date dans le recyclage des huiles, et ce depuis la création de notre société en 1998. Evidement le processus n’est pas le même, il a connu plusieurs évolutions et investissements. Au départ, il nous a fallu beaucoup d’efforts, nous nous sommes investit dans la sensibilisation de collecte et le stockage des déchets et de l’impact sur l’environnement, ensuite nous avons investit dans les unités de recyclage par voie de filtration, qui était alors le plus répondu, mais, nous sommes vite rendu compte que ce n’était pas la meilleure voie, de point de vue écologique. En 2003 nous avons rompu avec ce procédé , et migré vers un procédé plus performant de pré-traitement en utilisation la distillation jusqu’à 2016 ; et depuis 2016 nous avons évolué vers un système nouveau d’hydrogénation, un procédé récent de recyclage moins polluants et obtient de meilleurs résultats au traitement et récupération des huiles. Nous avons connu plusieurs processus de production des huiles évolutifs durant sur ces dernière années.
Concernant cette évolution du processus de recyclage, quel est le meilleur pourcentage de qualité qu’avez vous atteint avec cette technologie ?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Les huiles usagées noire ou claire contiennent beaucoup de composants. Avec cet ancien système, car il y’en a d’autres, nous avons atteint des proportion de 50% de récupération des huiles filtrées dont sont 10% de l’eau distillé et 16 % de goudrons, etc. Mais avec notre nouvel investissement, dans un futur proche nouveau introduirons le processus de raffinage qui permettra d’atteindre 83% de l’huile recyclée.
Le marché du recyclage des lubrifiants est un important au regard de la consommation par production et importation, mais, est ce que la collecte est facile des huiles usagées ?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Ce n’est vraiment pas facile, c’est pour cela qu’il n’y a pas de monde qui se bouscule au portillon. Malheureusement, nous n’avons pas d’économie circulaire, nous somme dans encore dans l’économie linéaire, on extrait des produits brut et les déchets sont jetés dans la nature. Lors de notre création en 1998 nous sommes plus consacré à faire beaucoup de publicité pour que les usagés ne jettent pas les huiles usagées et nous avons commencé la récupération dès 1998. La logistique et son coût est élément important dans la chaine de recyclage, il y a des régions ou ce n’est pas économiques d’aller collecter, cela reviendrait, au bout de la chaine de recyclage, le litre d’huile recyclée plus onéreux que le litre d’une huile neuve importée. Nous sommes entrain d’y travailler sur les possibilités d’amoindrir les coûts de collecte. La récupération se fait plus en Nord que dans le sud. Notre objectif est qu’aucun litre ne soit jeté dans la nature. l’Angleterre, pays modèle a atteint le taux 80% de récupération des huiles usagées.
Qu’en est-il pour l’Algérie ?
Ahmed El djarouf dg Fwo : l’Algérie ne récupère pas plus de 20% des huiles usagées. Mais le problème de la collecte et de logistique sont de vraie problème, à résoudre, pour pouvoir atteindre des taux raisonnables de récupération et de rentabilité. Nous y travaillons avec les administrations concernées, notamment avec le ministère de l’environnement. Nous espérons atteindre 60% . Le marché algérien est grand mais beaucoup de contraintes, si on vient à faire la collecte au niveau de toute l’Algérie, c’est à dire inclure le Sud …
Revenons aux statistiques, pourriez vous nous donner quelques agrégats ?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Actuellement nous recyclons en moyenne 12 tonnes d’huile par an, nous avons pour objectif d’atteindre 30 000 tonnes annuellement en 2022 avec le nouvel investissement, en recyclage nous sommes leader. La totalité de notre production est destinée à l’export. Notre unités de pre-traitement est sis à Ouled Moussa dans la wilaya de Boumerdès, nous comptons près 200 employés directe sur site et indirecte entre collecteur et transporteurs. Nous disposons d’une flotte de 20 camions.
Que deviennent les huiles recyclées?
Ahmed El djarouf dg Fwo : De point de vue technique et processus, elles deviennent des huiles de base destinées à fabriquer des huiles et autres des graisses ; en fonction de la méthode de recyclage ou de raffinage, elle pourrait être égale en qualité des ses propriétés physicochimique à une huile une neuve. Quand au second volet de votre question, nos huiles sont exportées en totalité. Nous avons exporté en hollande, en Inde, en Allemagne, en Grèce, toute notre productions même du temps de la filtration est exportée et à charge de mes clients internationaux de faire le raffinage. En 2018, nous avons exporté 18 000 tonnes.
Pourquoi avez vous optez pour le raffinage et non pas le blinding ?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Nous y travaillons sur un projet de raffinage et de blinding. Un projet d’association avec deux sociétés US, Rebex et Chevron pour fabriquer des huiles de haute qualité. Nous pourrons atteindre les huiles moteur de type 5w40, 10w40, 2++ et nous atteindrons même les huiles synthétiques. Actuellement nos capacités et procédé ne nous le permettent pas.
Le marché algérien absorbe beaucoup de marque d’importation ….
Ahmed El djarouf dg Fwo : C’est vrai aujourd’hui nous importons en Algérie les 5w40, 10w40 , … mais nous concernons notre but est de les produire en 2022. Actuellement en substitution à l’importation des 30 000tonnes d’huiles écoulées sur le marché annuellement via l’importation, même si nous sommes nous sommes aussi représentants de Bp (avec son huile Castrol), nous comptons bien les produire en locale. Mais, il faut fermer le marché de l’importation et importateurs, et couvrir le marché algérien par la production locale. Au départ, nous procéderons par couvrir le marché algérien de 15 000 tonnes et les autres 15 000 tonnes seront destinées pour l’exportations.
Concrètement, avez vous signer un protocole d’accord?
Ahmed El djarouf dg Fwo : Si nous avons avancé la date d’entrée en production en 2022, c’est parce que nous avons avancé dans le projet avec nos ancien partenaires. Il s’agit d’un projet nouveau de 90 millions d’euros avec des actionnaires étranger comme Exxon mobil et autres cité plus haut.
K.A.