En marge du salon Batimatec, le grand événement annuel du BTP, des journées techniques ont été consacrées à plusieurs thématiques y afférents au secteur de la construction, aux procédés innovants, matériaux nouveaux. Plusieurs entreprises, organismes privés et publiques ont communiqué durant la journée du 4 mai.
Mais le plaidoyer le plus poignant dans cette profusion des communications à caractère commercial et marketing est celui du patronat des architectes » SYNAA « qui se veut plus un cri de cœur pour dire stop à la commande des constructions massives sans commande architecturale.
Devant un parterre d’architectes et journalistes, Achour Mihoubi, en présence de l’ensemble des membres du bureau du syndicat national des architectes agrées algériens » SYNAA » a lu le plaidoyer définissant un nouveau smig de revendications pour revaloriser le métier de l’architecte qui passe par quatre postulats à savoir la mise en place d’ une politique architecturale, valoriser la commande architecturale, assurer la liberté à l’architecte, mettre l’architecte à l’abris des enjeux et intérêt de l’entreprise réalisatrice. Ce plaidoyer désengage les architectes face à la responsabilité historique.
Le SYNAA lave ainsi l’honneur des milliers d’architectes anonymes souillés par une politique des constructions massives qui a compromis le geste artistique, de l’oeuvre et la culture architecturale au profit du gain en temps et argent. Le résultat hideux des quinze années des constructions est vécu comme une insulte à l’architecte s’est insurgé Halim Faidi.
Achour Mihoubi reprend en qualifiant les cités dortoirs construites, les équipements ne porte aucune signature et pour lui tout ce désert architecturale n’est pas le résultat d’une incompétence des architectes que l’Etat forme par nombre de millier annuellement, mais il est la conséquence de la loi relative à la production architecturale qui ne reconnait pas la création à l’architecte. Le législateur poursuit le président du SYNAA, a fait l’économie d’une définition explicite de l’architecture, ceux qui en soit embrigade le savoir créatifs. Le plaidoyer interpelle les pouvoirs publics pour initier une action gouvernementale pour la mise en place d’une véritable politique pour l’architecture. Il remet en cause les conditions dont lesquelles se tient le concours d’architecture qui n’engage pas son organisateur ni moralement et ni financièrement. Il propose de mettre des gardes-fous réglementaires en budgétisant par exemple les consultations architecturales indépendamment et surtout faire du concours architectural un moment privilégié qui fera honneur à l’esprit d’émulation et de compétition intellectuelle. Sans cela on ne pourra pas produire une qualité de vie pour le citoyen algérien conclu-il.
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