M.Christophe Richard, directeur général de Bergerat Monnoyeur
La concurrence est très forte, elle s’équipe, on la respecte…

Qu’en est-il du marché des matériels des travaux publics ?
Le marché à moyen et long terme est prome(eur et devra encore monter vu que les travaux ont quasiment doublé par rapport au dernier quinquennat. Ça me paraît tout à fait posi’f. Maintenant il faut le temps que cela se transforme en appel d’offres et en chantier.On parle d’écarter les Chinois dans les nouveaux projets qui supposent nouvelle entreprise et nouveaux matériels…

Je pense qu’au vu des derniers appels d’offres, il est montré le choix d’entreprises en joint-venture avec les entreprises na’onales assez importantes avec des partenaires étrangers. Je pense que c’est la tendance, et nous que ce soit avec les grandes entreprises algériennes, qu’elles soient na’onales ou privées, ce sont des clients. Donc c’est une bonne chose. Puisque les Chinois ne sont plus dans la course. Plus l’entreprise algérienne progressera, plus elle ira vers un matériel de qualité plus performant et s’orientera vers notre offre.

Qu’en sera-t-il alors pour la marque Sem ?
Sem a son créneau de client qui correspond à une demande, à savoir le privé algérien qui démarre ou a une ac’vité de loca- ‘on qui correspond tout à fait au marché.

A combien vous es&merez la croissance du marché en équipement au vu du nombre de projets annoncés ?
La chance est que le marché algérien est bien doté d’engins, et je pense qu’il va y avoir une croissance à deux chiffres à +10% qui va s’étaler dans la durée ; évidemment elle ne se fera pas d’une manière brutale.

Faites-vous allusion à la durée du quinquennat ?
Je pense que l’année prochaine ce sera au moins 10% bien que certains disent 20% de croissance du marché. On verra… mais si c’est 20% de croissance par an, ce sera plus d’un dédoublement du marché au bout de 5 ans. Ce qui est énorme !

Si on zoom sur les engins, sur quoi la demande va être le plus focalisée ?
Je pense que toute notre gamme va être en progression. Dans les projets du futur quinquennat, il y a beaucoup de constructions, tout ce qui est pe’te machine pour la construc’on et les voieries en ville vont progresser. Pour les grands chantiers autoroutiers ou ferroviaires eh bien les carrières vont travailler plus, donc tout notre matériel carrière va progresser. Et pour la construction bien sûr ce sont les pelles, des camions, des tomberaux etc. Jusque-là ils sont tous complémentaires à un besoin du marché.

Un budget conséquent à été alloué à la PME, qu’en est-il pour Hyester ?
Le marché industriel est une ques’on pour nous épineuse. Il faut un essor de deux choses pour que le chariot prenne de l’envol : Primo, il faut qu’il y ait un essor des grandes surfaces logistiques à la fois des grands transports et de commerce et secundo leader industriel. Et cela dépendra de ce qui va s’appliquer sur le marché de la créa’on des PME. On entend pas mal de projets ; cela va prendre un peu plus de temps mais pour l’instant le marché est très faible. Ce marché va démarrer beaucoup plus tard avec le démarrage des industries qui se fera bien après le quinquennat et ce n’est qu’à ce moment qu’il va y avoir un vrai décollage.

Revenons à la concurrence, le dernier Batimatec et la FIA sont ce baromètre du déploiement de chaque marque sur le marché, où en est BMA ?
La concurrence est très forte, elle s’équipe, on la respecte et on voit des mouvements entre des acteurs qui montent et de nouveaux entrants qui rentrent très fort qui font un peu de dumping, ce qui leur permet de faire de la quantité.

Avant-dernier mot Pour Mercedes ?
Le marché pour Mercedes est pour tout de suite, comme pour le marché du poids lourd, on suit la même progression, que ce soit pour les marchés de transport (tracteurs) et de chantier (bennes) pour faire les centaines d’hôpitaux et les routes ne feront que suivre la tendance.

Quels sont vos pronos&cs chiffrés pour 2010 ?
Je n’ai pas de chiffres à vous donner mais on a fait un démarrage d’ac’vité beaucoup plustard que l’année précédente. Il y a eu des difficultés d’importa’on à surmonter qu’on a réglées même s’il a fallu un temps pour maîtriser certains processus qu’exige la loi; celle-ci protège les constructeurs. On a peu de retard, puisqu’on a perdu beaucoup de chiffres d’affaires en novembre et décembre et on ne l’a pas rattrapé et on ne le rattrapera qu’en début d’année prochaine et on a sûrement un report sur 2011.

Karima A.

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