Rentrée en production fin 2016, la nouvelle carrière du groupe Enof s’est équipée du matériel dernier crie, pour des besoins de production optimale de 400t/h et granulométrie variés afin de répondre à une nouvelle demande spécifique du marché de construction de bâtiments et autre routes.
Rencontré sur le stand Enof au SITP 2017, Achab Abdella, directeur de cette unité sis à au Nord de Bouzegza, commune de Kadara, dans la wilaya de Boumerdès, saisi l’opportunité du Salon pour faire la promotion de cette nouvelle unité qu’il dirige. Il s’y prêté à nos candides questions, sur cette nouvelle installation à coté d’une ancienne a fin d’exploiter un nouveau gisement. Mais malheureusement, il s’est fait rattrapé par la crise de 2017 que le secteur du Btp a subi de plein fouet.
Il nous annonce d’emblée que la nouvelle station de concassage peut produire une variété de granulométrie allant du standard comme, le 0,3 sable, le 3,8 15,25 40 jusqu’à 70 au spécifiques.
Cette nouvelle carrière d’agrégat dispose d’un nouveau concasseur primaire et un autre secondaire pouvant produire jusqu’au 200 mm. Sur ce nouveau gisement il produit également de l’enrochement pour les travaux maritimes. Il a fourni pour le dragage de la baie d’Alger, effectuer par la société Meditram, et nous apprend qu’actuellement Enof, le groupe auquel est affilié, est en négociation avec la même société de réalisation sur le projet du port centre ou sont retenues au même titres deux autres unités de carrière du groupe.
Cette nouvelle carrière qui est rentrée officiellement en production en 2016 au capacité a dû subir le marché tenait-il a préciser. Suivons le :
Qu’en est-il du marché des agrégats ?
La capacité de production est généralement liée au fait du marché. Quand il y a la demande la carrière fonctionne à l’optimum, mais, quand il n’y a pas de demande, on ne peut pas continuer à produire pour stocker. Actuellement la demande a baissé, nous avons subi la crise en 2017. Un voisin carrier que je ne peux pas cité a mis son personnel en congé technique. Un autre du secteur privé a carrément fermé. Nous avons produit mais nous n’avons pas tout vendu. Si on produit en continu et on ne vend pas. Cela signifie qu’on dépense sans rentrée.
Vous avez dit plus haut que la capacité de cette unité est de 400 tonnes/heure, en continue ?
Pour être régulier, il faut lier la production à la commercialisation. Quand il y’a marché on peut produire et dépasser nos capacités nominales, mais s’il n’y a pas marché, on peut pas continuer à stocker car nous avons des limite des zones de stockage. On ne peut pas produire éternellement s’il y a mévente. Actuellement nous vivons le problème du marché. La crise a touché toutes les entreprises publiques. La demande a baissé. On était obligé de freiner.
Est ce que ce n’est pas par état d’esprit de l’entreprise publique qui n’est pas agressive commercialement qui se croit dans un marché acquit alors que celui-ci a probablement migré vers le privé ?
C’est vrai que nous attendons la commande publique mais nous travaillons aussi avec le privé. 2017, a été, une année exceptionnelle marqué par la crise général. Il y a eu des défauts de paiement. Même le grand privé ne paie pas, il suffit qu’il ait un maillon de la chaîne bloqué pour que tout grince. Nous aussi sommes en défaut, nous répercutons cet état de fait sur nos clients. En sommes c’est la chaîne économique qui est bloquée.
Sur sitp, il y a eu des annonces qui ont été faite quand aux créances impayées. Des directives ont été données pour éponger les ardoises. Est ce que cette décision a produit ses effets, du moins vous concernant ?
Pas pour le moment effectivement la déclaration du ministre des travaux publics a annoncé qu’il ont débloqué 70% des crédits aux entreprises réalisatrices. Le trésor va procéder au paiement pour qu’ensuite, cela va se relayer chez les fournisseurs. Cela mettra du temps avant d’arriver chez nous. En espère que la situation s’améliorera en décembre sera probant.
Comment expliquez-vous à votre échelle cet état de crise, et pourtant on avance des projets par ci et par là, qu’on est-il pour vous à votre échelle en tant qu’opérateur économiques ?
Justement ce n’est pas les projets qui manquent mais certains sont gelé. Quand cela va redémarré on ne sait pas mais nous sommes prêt. Mais nous travaillons avec la majorité des entreprise publiques.
Vous restez tout de même optimiste, si non pourquoi ce nouvel investissement ?
Oui bien sur que je suis optimiste, nous avions vécu, pire que cette période. Le secteur connaît des hauts et des bas. Seulement l’entreprise s’est développer et augmenté ses capacités et il fait qu’il y ait du travail en adéquation avec nos moyens. Je suis sur qu’il n’y a pas de marché arrière. Nous somme une entreprise qui appartient à un groupe qui produit aussi des produits pétroliers comme la bentonite, la baryte, la carbonate, le zinc …
Avez vous pensez export ?
Autrefois nous exportions ensuite, du mercure du zinc, après il y a eu un arrêt de production du mercure à l’échelle internationale, pour des raisons d’environnement, donc notre unité a été fermé, mais le gisement n’est pas totalement exploité.
Je reviens sur les produits pétroliers, j’ai entendu dire que la concurrence a été rude pour vos produits ?
Sincèrement, elle est déloyale, parce que, les concurrents profitent des largesses de la franchise de tva dans le cadre des accords entre pays, notamment ceux qui proviennent de Tunisie, Maroc ou Turquie comme la bentonite et la baryte.
Et quand est-il de la concurrence du privé dans le domaines des agrégats ?
La aussi, l’entreprise publique manque d’atout et de flexibilité par rapport au privé, qui négocie et prend des décision. Le directeur d’unité n’a pas ce pouvoir quelque soit les capacité d’achat du client, il doit constituer un dossier et pendant ce temps le client n’attend. Le privé vient vers le publique quand il s’agit des projet stratégique dit noble, comme les ouvrages d‘art ou la qualité de l’agrégat est souscrite, donc il faut respecter les caractéristique et la il est même désigné de chez qui il faut s’approvisionner. Sur ce segment nous sommes pas concurrencé.
Je reviens sur le secteur du transport qui se porte normalement un peu mieux, est ce que vous produisez du Balaste ?
Oui nous avons fourni l’entreprise Texena qui a réalisé le dédoublement Alger-Tizi Ouzou, idem à l’est, puisque nous avons une unité à Skikda, qui a alimenté le projet de l’autoroute, la pénétrante, plus, la voie ferrée, les postes de péage.