BTP Matériels Algérie : Avant tout, présentez-nous les ac’vités de la SAGC.
Rachid Hargas : La SAGC se définit, d’abord, comme une entreprise intervenant dans le domaine du BTP et, particulièrement, dans les travaux de soutènement, génie civil, industrie, hydraulique, aménagement, environnement et équipements routiers comme la signalisation routière. Elle cumule dix ans d’expérience avec de nombreuses réalisations au cours desquelles nous avons connu plusieurs évolutions. D’ailleurs, c’est pour la quatrième fois consécutive que nous participons au Salon des travaux publics afin de faire connaître notre savoir-faire, nos produits et nos techniques d’intervention qui sont innovantes dans le domaine du BTP en Algérie.
Pouvez-vous être plus précis sur ces techniques ?
Notre société a introduit la technique de soutènement avec du renforcement qui est un système répandu en Europe mais qui ne s’appliquait pas jusque-là en Algérie. Donc, on intervient dans le traitement de glissement de terrain, du renforcement de route après effondrement causé par des inondations. On est, également, présent dans le génie civil et, depuis deux ans, on complète notre gamme d’équipements routiers avec un partenaire.
Sur ce dernier point, vous êtes nombreux sur ce marché entre na’onaux et interna’onaux qui affluent encore sur le marché…
En effet, il y a plusieurs intervenants mais nous, nous nous démarquons de l’ensemble par des produits plus innovants. Notre signalétique est fabriquée à base d’aluminium ; c’est une signalisation qui a été placée sur la deuxième rocade sud d’Alger, et celle-ci est à la norme européenne et, surtout, répond aux exigences de la sécurité routière.
Pra’quement, quels sont les projets importants en référence à la SAGS ?
Notre société intervient de l’Est à l’Ouest dans les grands chantiers, ce qui explique notre présence par des sous-direction à Oran et à Constantine. Nous sommes intervenus dans divers projets sur une quarantaine de wilayas dans l’hydraulique, le drainage ou les travaux publics.
Peut-on avoir une idée sur ces projets ?
Oui, nous avons travaillé avec l’administration. Nous sommes intervenus dans le traitement des glissements survenus à Béjaïa, Relizaine et actuellement à Aïn Témouchent et Constantine. Sur le génie civil industriel, nous réalisons plusieurs usines et, en ce moment même, nous sommes sur plusieurs chantiers dans l’Algérois et à l’Ouest, notamment à Oran. Ce sont des clients qui nous sollicitent pour réaliser des unités de production. Donc, nous faisons tout ce qui a trait au génie civil, route, voirie, charpente métallique, etc. Nous fournissons clé en main des unités de production, c’est-à-dire que nous réalisons de la fondation jusqu’à la finition. Etant intervenu dans plusieurs régions, vous avez sûrement des réalisa’ons références qui vous rehaussent dans la catégorie…
Nos clients essentiellement sont des directions des travaux publics (DTP) sur tout le territoire national. Aussi, nous avons réalisé pour des groupes comme Cosider, ETRHB, ENGEOA, GCB, qui nous sollicitent pour l’étanchéité, ouvrages d’art ou autres travaux, dans le sud des bassins. Dans le génie civil, nous avons également travaillé pour le compte de GCB, Bentini etc.
Donc, vous avez acquis l’expérience de travailler en sous-traitance, ce qui vous rend éligible pour des partenariats…
Sur certains travaux, effectivement, nous intervenons en sous-traitance, mais dans la signalisation nous travaillons en partenariat avec Signature France qui est spécialisée dans la signalétique routière horizontale, mais nous avons ramené un produit qui est la thermo-plastique horizontale, beaucoup plus efficace et plus durable et qui nécessite moins d’entretien. Elle vient d’être introduite en Algérie sur l’autoroute Est-Ouest et va se généraliser normalement sur plusieurs routes et dure beaucoup plus longtemps que la peinture à froid . La thermo-plastique est une norme européenne ; c’est une peinture qui est validée par rapport au fait qu’elle est agréée par l’administration algérienne, et qui sera encore adaptée au marché algérien, c’est à dire au climat chaud algérien. Notre peinture est tropicalisée.
Après avoir fait le tour des domaines de réalisa’on dans lesquels est impliquée la SAGS, pouvez-vous la posi’onner dans le marché et nous dire quelles sont les capacités auxquelles elle pourrait répondre dans un avenir proche compte tenu du nouveau code des marchés ?
En ce moment, notre société emploie environ 300 salariés.Elle est appelée à s’agrandir en fonction des réalisations qui démarrent.
Notre entreprise est de qualification VI, et est appelée ce3e année à passer à la VII, voire même VIII. Notre dossier est au ministère, et nous a3endons la suite, mais la SAGC travaille avec Affitex Algérie SPA qui appartient au même groupe qui intervient dans la fourniture de produits géotextiles, dans le conseil et l’engineering et complète notre activité.
Sur le marché du BTP — qui regroupe environ 180 000 entreprises — il y a dans cet ensemble des acteurs majeurs, des entreprises intermédiaires comme vous. Comment pourrait-on vous dis’nguer entre les premiers et tout le reste ?
Il est, certes, que le mot BTP a un sens large, mais il faut savoir que nous intervenons dans des domaines bien précis. Nous sommes spécialisés dans certaines activités, comme le renforcement, le génie civil industriel et la signalisation, des domaines où nous avons apporté un plus. Pour le dernier, nous sommes intervenus dans la thermo-plastique pour la signalisation horizontale et de l’aluminium dans le cas de la signalisation verticale, ce qui est en soi nouveau en Algérie avec le concours aussi de nos partenaires, entre autre SAGS qui appartient au même groupe Affitex ayant plusieurs partenaires de diverses nationalités, pour le renforcement géotextile des espagnols, GSE, Geomobrane, pour l’étanchéité des bassins etc.
Plus que 300 km pour que s’achève le projet du siècle, à savoir l’autoroute Est- Ouest. En a(endant le démarrage des autres projets, qu’en est-il du marché ?
Notre société dispose d’un plan de charges important. On intervient sur plusieurs routes ou chemins de wilaya. Des travaux, il y en a partout en Algérie, et il n’y a pas que l’autoroute. Nous sommes intervenus sur l’autoroute Est-Ouest dans la fourniture de certains produits et certaines solutions dans le confortement et le renforcement par des remblais sur des régions sensibles comme Lakhdaria.
La construc’on de deux millions de logements ne vous suggère-t-elle pas un nouveau chan’er d’a(aque ?
C’est déjà bien que nous maîtrisons nos domaines d’intervention, comme je vous l’ai dit plus haut. Une entreprise professionnelle ne peut s’a3aquer à tous les créneaux pour la simple raison qu’il y a un nouveau marché. Se diversifier oui, mais il faut d’abord asseoir et maîtriser son activité avant de s’a3aquer à d’autres chantiers.
Et vos pour 2011-2014 ?
Nous sommes en pleine expansion et sommes prêts à intervenir et à répondre dans les domaines que nous maîtrisons. Je suis très satisfait des projets de construction routière, d’écoles, d’universités, de barrages, qui ont permis à des sociétés comme nous de travailler, de se développer et d’employer plus de salariés. Nos dernières évolutions sont une conséquence des projets lancés par la politique de construction et où l’activité a été intense, ce qui nous a permis de rectifier et de progresser avec les meilleurs dans les prochains jours.
