Pouvez-vous nous faire un point sur la situation de la marque Sany en Algérie, en Chine et dans le monde ?
Sany est arrivée sur le marché algérien il y a 11 ans, et depuis, nous avons bien progressé. De 2007 à 2009, nous avons connu une forte progression. En 2011, nous avons fait le point sur notre situation suite auquel nous avons constaté quelques soucis de management qui ont influé sur notre progression. Mais depuis 2012, nous avons repris le dessus sur ces aléas et nous avons rectifié le tir et cela fait déjà partie du passé. En 2013 et 2014, nous avons repris le chemin de la croissance. En 2013, nous avons réalisé 45 millions Usd de chiffre d’affaire pour 150 unités. A fin 2014, nous allons atteindre 65 millions Usd.
Qu’en est-il à l’international ?
En 2013, nous avons mis une nouvelle organisation mondiale pour poursuivre notre progression sur l’échelle, vu que Sany est le constructeur numéro 5 mondial. Nous sommes parmi les plus grands fournisseurs d’engins mondiaux.
Depuis 2011, nous sommes passés numéro 1 dans le segment des excavateurs en Chine. Nous sommes le plus grand manufacturier des pelles hydrauliques.
Depuis 2013, notre business à l’international a connu de nouveaux changements. Avant, Sany overseas gérait tous les services liés aux engins depuis le commerce, le marketing, le SAV, la pièce jusqu’à la logistique. Aujourd’hui, c’est une autre organisation qui est mise en place depuis 2013. Sany opère à travers 10 business Unit sur 10 régions. Ces 10 régions sont autonomes. On notera Sany Russie, Sany Océan Pacifique, Sany Moyen-Orient, Sany Afrique du Sud, Sany Afrique du Nord, Sany Amérique Latine, Sany Brésil, Sany Germany, Sany India, Sany USA, dont quatre usines over seas pour ces quatre dernières. Sany North Africa est au board 5 pays clefs, à savoir l’Algérie, le Kenya, le Nigeria, le Soudan et l’Ethiopie.
Quelle est quantitativement l’influence de la marque ?
Sany a été classée par tableau Yellow 5e constructeur mondial en termes de vente et de production et de chiffre d’affaire. Le marché chinois, où nous détenons 15% de parts de marché des pelles hydrauliques, était alors acquis à Caterpillar et Komatsu. Depuis 2013, nous avons délogé les géants mondiaux sur ce segment du top des ventes.
Sany est actuellement numéro 1 en Chine. Toutes les marques changent leur stratégie marketing en raison du repositionnement de Sany sur le marché.
Disposer de 15% de parts de marché en Chine est très important, car presque la totalité des constructeurs mondiaux produisent en Chine. Sur le segment de la pelle, 20 manufacturiers chinois produisent différents modèles sur un total de 50 autres nationalités. La compétition est très rude. Sur le segment des pelles de 6 tonnes, Sany en Chine a vendu cette année 8 000 unités et compte terminer l’année avec 12 000 unités vendues.
Sany Algérie est plus connue sur le segment des machines de béton ; quelle est votre part de marché en Algérie avec ou sans Putzmeister ?
Nous sommes numéro 1 sur le marché des machines concrètes. Avec ou sans Putzmeister, nous sommes leader du marché. Ce n’est pas le sujet que de traiter chacun à part, car nous sommes ensemble. Nous sommes numéro 1 sur le segment du matériel de béton et nous avons vendu, à ce jour, 130 malaxeurs et 50 camions pompes (pompes automotrices) Sany.
Sany a fusionné avec Putzmeister et Palfinger ; cela a-t-il impacté sur l’image de Sany en Algérie ?
Sur certains marchés comme en Algérie où il y a deux représentants : Sany et Putzmeister, chacun a ses propres clients. Pour Sany, la majorité de la clientèle est chinoise. Nous comptons plus de 100 entreprises chinoises en Algérie. Sany et Putzmeister ont en majorité une clientèle différente. Deux dealers différents sur certains pays ; mieux vaut avoir les deux. Cela signifie que chacun opère sur des segments de marché différents de l’autre.
Quelle est la part de marché entre clients et entrepreneurs locaux algériens et chinois et quel est le taux atteint ou à atteindre pour chacun pour signifier que Sany a réussi sa pénétration du marché ?
Nous avons 60% de clients chinois et 40% locaux. Nous ne choisissons pas nos clients mais cela dépend du marché. Concernant le client chinois, Sany s’en occupe directement en raison de la communication, mais le client algérien est atteint par notre distributeur local Socope qui prend bien en charge ce portefeuille client.
Après 11 années d’existence sur le marché algérien, quel est votre positionnement ?
Dans la compétition sur les gammes chinoises, nous sommes numéro 1. Le marché algérien est grand, et plusieurs compétiteurs sont présents sur le marché. Les Européens, les Japonais et les Américains occupent une bonne position sur le marché de la demande publique, nous sommes conscients de cela et nous réalisons que nous avons beaucoup à faire pour ouvrir un front à cette compétition. Nous nous sommes améliorés sur plusieurs niveaux, et dans les trois prochaines années, nous prévoyons d’investir, ce qui nous permettra de changer notre position. Actuellement, nous sommes en train de planifier le meilleur choix, soit de nous installer seul ou en partenariat avec un local pour une unité de montage. Le constructeur Sany est un full liner, produit plusieurs modèles pour diverses application dans les travaux publics. Aujourd’hui, pour conquérir davantage de parts de marché, il faut spécialiser les dealers pour éviter de se fixer des limites territoriales ou financières. En somme, nous avons beaucoup de chemin à faire, mais Sany est optimiste concernant le marché algérien durant les trois voire cinq prochaines années.