En 2013, les différentes associations de TP ont déclaré que 50% des travailleurs dans le bâtiment travaillent au noir sans aucune sécurité ni affiliation, mais depuis l’ouverture du marché aux entreprises internationales, le marché est en train de se développer graduellement et tend vers une mécanisation des chantiers, ce qui est en soi une professionalisation du secteur du bâtiment.
Travailler en hauteur avec des accès sécurisés est désormais possible en Algérie. En 2013, les différentes associations de TP ont déclaré que 50% des travailleurs dans le bâtiment travaillent au noir sans aucune sécurité ni affiliation, mais depuis l’ouverture du marché aux entreprises internationales, le marché est en train de se développer graduellement et tend vers une mécanisation des chantiers, ce qui est en soi une professionalisation du secteur du bâtiment. On a assisté durant ces cinq dernières années, comme l’attestent les statistiques en douane, à l’apparition de beaucoup d’équipements dans le bâtiment, tels l’échafaudage métallique qui commence à se démocratiser et qui est de plus en plus visible même en ville dans la restauration des immeubles (à noter que Bativert est l’un des plus grands fournisseurs du marché). Le coffrage métallique dans le bâtiment, l’utilisation des grues, des plate- formes, des nacelles, des chariots sont aussi des outils de productivité sur chantier mais génèrent d’autres risques.
Si la sécurité et l’économie vont de paire sous d’autres cieux, en Algérie, beaucoup reste à faire. Des initiatives sont à enregsitrer ici et là, à l’exemple des Ets Siad, le distributeur officiel de Génie et de Terex construction pour le marché algérien, qui a eu recours durant le salon des SITP en novembre dernier à un organisme international, en l’occurrence l’Ipaf (Fédération internationale des matériels d’accès en hauteur), spécialiste dans la vulgarisation des risques sur les chantiers et la formation des opérateurs ou conducteurs de machines. Les Ets Siad, voulant anticiper sur ces risques, ont saisi l’occasion de la signature officielle de leur contrat de représentation de Génie pour faire appel à l’Ipaf.
L’assistance, constituée d’opérateurs privés et publics dans les travaux publics, a eu droit à une première sensibilisation à travers l’exposé très didactique de Christine Lell. Cette dernière a montré, images et vidéos à l’appui, la nécessite de sécuriser le travailleur dans les chantiers et les différents accidents qui auraient pu être évités. Elle a attiré l’attention de l’assistance sur le comment et le pourquoi d’utiliser efficacement et en toute sécurité les équipements d’accès en hauteur. L’exposé a tourné sur les chutes de hauteur qui, selon la représentante de l’Ipaf, restent la principale cause d’accidents mortels sur le lieu de travail. Les matériels d’accès en hauteur fournissent une excellente solution à ce problème, soutient-elle de par l’expérience européenne. L’objectif de cette initiative louable de faire appel à l’Ipaf par les Ets Siad pour la signature du contrat de distribution du matériel Génie est de montrer à l’assistance que le recours aux na- celles et autres pour des travaux en hauteur offre des avantages aussi bien en terme de sécurité sur les chantiers qu’en efficacité du travail.
L’échafaudage, un marché en plein essor
Un échafaudage est une structure complexe, constituée d’éléments porteurs, de planchers et d’accès et est équipé pour garantir la sécurité des utilisateurs. L’échafaudage doit satisfaire à des conditions de résistance définies par son emploi et son exploitation et doit permettre de répondre aux sollicitations extérieures ; le vent en particulier.
La sécurité est une donnée omniprésente de ce métier caractérisé par des risques inhérents au travail en hauteur et sou- vent au-dessus de lieux fréquentés par le public. La garantie maximale des conditions de sécurité est donc l’objectif à prévaloir en utilisant ce genre de matériel pour la qualification d’une entreprise. Aujourd’hui, le marché algérien est fourni de toutes parts, mais les normes de sécurité ne sont pas encore une priorité, à l’exception des entre- prises qui travaillent aux normes, donc utilisent des matériels certifiés. L’apparition massive des chantiers au niveau national ne signifie pas forcé- ment le renforcement de la réglementation pour l’usage du bon matériel ou bien même la formation des monteurs en échafaudage, ou d’organisation spécialiste pour faire évoluer ce secteur.