SIVI 2010
Un Salon qui se confirme

Le rassemblement des marques qui fut sous l’enseigne de la Safex du 05 au 10 octobre a été marqué par les diverses stratégies qui s’affichent sur les stands. Mais les deux plus grandes tendances distinctes est la démonstration de force des grandes marques telles que Renault, Mercedes, Volvo, Scania, Iveco, Hyndai, Hino, DAf qui continuent à investir dans l’image par de beaux stands dans l’espace couvert deux fois plus cher que l’espace nu extérieur où se sont rassemblés pêle-mêle les Chinois dans l’esplanade de l’Unité africaine. Au-delà des moyens que s’offrent les grandes marques pour afficher la qualité sur tous les plans. Evidemment à chaque marque sa stratégie et ses atouts : service, qualité produit ou autre crédit fournisseur etc., tous pour une même finalité : séduire les nouveaux prospects.

Cette 4e édition du Salon international du véhicule industriel et utilitaire qui s’est déroulée durant cinq jours a surtout été en premier lieu une vitrine pour les camions (tracteurs, porteurs, spécifiques à l’environnement), les utilitaires et surtout les Trailler. Soit une quarantaine d’exposants sur une surface d’environ 15 000 m². Tous stimulés par un net regain d’activité au vu des chantiers qui vont démarrer. Le camion chantier aura encore la part belle dans un proche avenir.

Le marché est à titre de rappel fourni par diverses provenances et scindé en deux : d’un côté les européens, les deux japonais et les deux coréens respectivement (Renault, Volvo, Man, Mercedes, DAF Isuzu, Hino, Hyundai, Daewoo) et de l’autre, l’ensemble des marques chinoises (Shackman, Dfm, Cnhtc, Beiben, Camc, Faw…) le SIVI a été en effet le théâtre de cet affront entre les deux rives dont l’une prêche la qualité de produit et du service et l’autre propose un financement. Ainsi, le client aura le choix entre ses diverses stratégies liées généralement à une conjoncture de marché qui dicte la règle à suivre. Sur les stands qui sont aussi attractifs que ceux de l’automobile, le chaland du camion est aussi bien considéré par la qualité des stands qui s’est nettement améliorée lors de cette 4e édition où des efforts notables ont été consentis chez Volvo, chez qui on note un pré-lancement d’un nouveau camion de chantier qui arrivera à point avec la relance, à savoir le FMX, le dernier de la marque auquel le groupe a consacré un stand entier dédié à sa maquette qui le préfigure : une cabine, sa boîte à vitesse Ishift robotisée, son moteur D13 et une simulateur de conduite de celui-ci. Renault et Mercedes aussi rehaussent le niveau de l’exposition. Par les différentes thématiques : pendant que Renault monte en puissance avec son Kerax 500ch destiné à la carrière avec des bennes de 17 à 20 m3, Mercedes propose dans la gamme chantier en plus de son porteur, un camion pompe à béton (37m) avec malaxeur et l’autre nouveauté est l’Unimog U20 un camion compact aux 24 rapports porte outils destiné aux communes dans le Sud avec la frise à sable ou en chasse-neige et saleuse en même temps Cette nouvelle et quatrième édition a connu aussi de la réactivité chez d’autres marques comme Hino qui s’immisce dans le monde du tracteur en présentant un tracteur de 700ch avec une autonomie de réservoir plus de 700L. Scania en face, qui a changé de distributeur il y a de cela seulement quelques mois, pour mieux amorcer son démarrage au creux du marché, a aussi modulé une gamme standardisée, mais variable en fonction de la demande par secteur, soit un châssis large ou court, garde au sol haute ou basse avec cabine courte ou profonde avec des autonomies au carburant des réservoirs sur tracteur allant jusqu’à 700l. Comme certains concurrents européens une variante de moteur de 380 à 420 ch. La tendance chez Scania du moins pour l’instant est pour le transport marchandises (TPM). Une tendance qui ouvre un nouveau front avec son concurrent national Volvo qui se distingue de la concurrence sur ce segment de marché. Elle se confirme aussi par une politique de prix qui annonce cette bataille qui fera rage. Loin de là, les Chinois qui ont enregistré un recul lié étroitement à la demande du marché, proposent des alternatives avec diverses carrosseries. Au-delà des formules de crédit à o% ou location vente, ils sont loin de l’euphorie du quinquennat passé. En revanche, le marché de la citerne carburant, le camion plateau à deux essieux et la benne sont l’essentiel des ventes des carrossiers présents à ce Salon. On notera de nouveau, venue de Tunisie comme Méditerranée … à côté des constructeurs locaux comme ACI, Randon, etc.

La taxe de + 300 000 imposée à la carrosserie dans la nouvelle loi de finances 2010 en plus de celle du camion neuf porte celle-là à + de 700 000 pour un camion, ce qui en soi va pousser l’entrepreneur ou le transporteur à y réfléchir 2 fois avant d’acheter; à moins que les concessionnaires cèdent de leur marge pour soutenir la taxe comme cela a été le cas dans l’automobile.

Lies Asselah

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