Bras de fer entre les cimentiers et les transporteurs du clinker vers les ports

Gieca représenté par So.Dis.Ma.C, Lafarge Algérie, Amouda et Biskria interpellent les pouvoirs publics, pour faire force de loi, face au bras de fer engagé par certains transporteurs contre leur pairs, qui ont accepté de se soumettre à la réglementation qui vient d’entrée en vigueur (début février), interdisant ainsi la surcharge des camions de 26 tonnes, limite autorisée.

Malgré les négociations engagées entre les cimentiers avec l’ensemble des transporteurs de clinker « destiné à l’exportation » précise le communiqué, les cimentiers ont abdiqué devant les transporteurs en compensant la baisse de charge par l’augmentation du prix du transport à la tonne, soit proportionnellement la baisse de charge, souligne le document.

La solution proposé par les cimentiers aux transporteurs de porter le prix de la tonne à 1500 dinars au lieu de 1000 Da, les ramènent au même niveau de rentabilité tenait à nous préciser Sofiane Yahi, responsable de communication chez Lafarge, qui aussi nous détaille, qu’un camion de 26 t surchargé à 38 t permet au transporteur un gain de 38 000 Da, et après l’entrée en vigueur de la loi, sans surcharge avec l’augmentation de la tonne à 1500 DA proposée par les cimentiers le transporteur gagnerait 39000 DA. Il y précise que cette solution a divisé les transporteurs qui trouvent apparemment plus leur compte avec la surcharge qu’à faire plus de rotations en respectant la norme de pesage d’essieux (13 t chacun).

Ayant repris l’activité en rang dispersés, certains transporteurs, non content de la solution proposée, entravent leur pairs qui ont accepté cette solution poursuivant notre interlocuteur explique incompris de ce genre de pratique, « non seulement ils refusent de reprendre mais exercent la pression sur leur pair et vont plus loin ». Selon le communiqué, les signataires constatent malheureusement impuissants « devant le recours de ces derniers aux blocages des routes, accompagnés de menaces, d’intimidation et de violence à l’égard des chauffeurs qui souhaitent reprendre leur activité ».

Les quatre cimentiers dénoncent et s’indignent face à ces agissements, persistant depuis une semaine et alerte sur la lourde conséquence sur l’activité des exportations, s’il n’y a pas dénouement, à cette situation. Par ailleurs, ces entreprises exportatrices expriment leurs craintes aux représailles de perdre des clients à l’international, qui ne pourront pas tolérer des retards et pourraient même se diriger directement vers d’autres producteurs voisins.

Pour appuyer le caractère urgent de l’intervention des pouvoirs publics, il rappelle que le clinker est un des produit alternatif de la diversification des exportations hors hydrocarbures, qui a connu une évolution importante durant les trois dernières années pour passer de 1,6 Million de tonnes en 2019 à 6,2 Millions de tonnes en 2021 grâce notamment à l’aide de l’ensemble des parties prenantes dont les autorités portuaires, les directions du commerce et les transporteurs.

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