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M. Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération générale du patronat (CGP-BTPH)
Il faut accompagner les entrepreneurs au lieu de les discriminer par des mesures draconiennes

Les professionnels du secteur du BTPH ont saisi l’occasion du premier Salon du bâtiment pour monter au créneau et faire entendre leur voix aux pouvoirs publics et à l’administration. Le président porte-parole de la CGP-BTPH a mis sur la table toutes les contraintes que vit le secteur pour défendre ainsi la profession auprès  des trois ministères concernés et a proposé de reconquérir le marché  et demandé qu’on facilite l’accès  aux entreprises privées nationales aux projets du bâtiment mises à mal de fait sans être préparées pour faire face à une concurrence internationale.

Lors d’une conférence de presse animée en marge de la 16e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics en mai dernier, M. Abdelmadjid Dennouni, président de la Confédération  générale  du  patronat (CGP-BTPH),  est  revenu  sur  deux contraintes essentielles qui entravent le bon fonctionnement du secteur des bâtiments et travaux publics, jouant en défaveur de l’évolution et progrès des entreprises, à savoir les problèmes de disponibilité et d’accès au ciment, les conditions d’accès au marché public par les entreprises privées nationales et pose aussi avec acuité le problème de l’insuffisance ou sinon l’absence de formation qualifiée.

On  notera  également  la  mauvaise concurrence déloyale faite aux petites PME/PMI par les grands groupes inter- nationaux lors de l’acquisition des matériaux de construction, notamment le ciment. A cet effet, il suggère une disposition à inclure dans le cahier  des charges, à savoir «défiscaliser l’importation du ciment» et obliger les grandes entreprises étrangères à soumissionner pour le ciment, aux prix pratiqués à l’international, et d’importer leurs quotas, soit 1,8 MT/an, au lieu de l’acheter sur le marché national au même prix que celui imposé aux entreprises nationales.

D’autre part, pour éviter d’effacer tout un pan d’entreprises aux qualifications inférieures ou égales à 5 voire 6, il de- mande aux pouvoirs publics de revoir la discrimination faite à ces outils nationaux. Il fait état des plus sombres de la situation causés par le code aux marchés publics (hydraulique, bâtiment et travaux publics), qui exclut, de fait, les entreprises nationales privées, qui pour la plupart sont en dessous des qualifications exigées pour prétendre à des programmes conséquents ou des projets. Les mesures d’éligibilité pour les trois secteurs sont draconiennes, déplore-t- il, et alerte sur le devenir de 24 000 entreprises  dans  les  BTPH  employant environ, selon les dernières statistiques de l’ONS, 800 000 personnes.

Kahina B.

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